Aurélie Rivard répète son exploit aux Jeux parapanaméricains
Sports divers lundi, 10 août 2015. 22:04 mercredi, 11 déc. 2024. 05:35Toronto – Elle a été couronnée le mois dernier championne du monde au 50 m libre chez les S10. Rien n’allait arrêter la paranageuse Aurélie Rivard de répéter l’exploit aux Jeux parapanaméricains.
L’athlète de Saint-Jean-sur-Richelieu a survolé l’épreuve en stoppant le chrono à 27,90 s, bon pour le record des Jeux. « Je suis vraiment contente, car mon but était de me rapprocher de ma marque personnelle de 27,87 s et je suis à trois centièmes de seconde! » a raconté Rivard qui avait établi un record des Amériques en finale des Mondiaux en juillet dernier. »
La Québécoise a nagé dans de tout autres circonstances lundi soir. « Je n’avais pas mes grandes rivales à mes côtés, mais je voulais nager vite et ç’a bien été. J’avais le scénario parfait parce c’est moi qui allais briser l’eau en avant. Mon objectif était de partir vite pour distancer les autres le plus rapidement possible. »
Rivard a touché le mur 1,87 seconde avant sa plus proche poursuivante, la Mexicaine Rubi Cristino (29,77 s). La Brésilienne Mariana Gesteira (29,83 s) a fini troisième.
L’athlète de 19 ans n’est pas loin du record du monde, un temps de 27,78 s détenu par la Néo-Zélandaise Sophie Pascoe. « C’est sûr que je vais travailler sur des détails toute l’année jusqu’aux Jeux paralympiques de Rio pour tenter de le briser. »
Aurélie Rivard avait bien mis la table de cette soirée de finales en décrochant l’or une première fois au 100 m papillon, une épreuve qu’elle nageait pour la première fois dans une compétition internationale. « La première fois à vie que je l’ai nagée en compétition, c’est il y a moins de deux mois », a-t-elle précisé.
Un autre record des Jeux s’ajoute à sa liste puisqu’elle a arrêté le chronomètre à 1 min 10,00 s. Sa compatriote Samantha Ryan (1 min 11,03 s) l’a accompagnée sur le podium qui a été complété par l’Argentine Daniela Gimenez (1 min 12,20 s).
« C’est un bon temps, je suis contente. Je ne voulais pas me faire battre alors c’est réussi! »
La Québécoise a un programme chargé cette semaine à Toronto, elle qui a notamment remporté la médaille d’argent au 100 m brasse dimanche, une autre épreuve où elle en est à ses premières armes. « Aux Championnats du monde en Écosse, je me suis vraiment concentrée sur mes épreuves de prédilection. Ici, je voulais vraiment profiter de l’occasion pour nager le plus possible devant les partisans canadiens et de démontrer ce qu’est le sport paralympique. »
Une émotive médaille d’argent
En 2005, Jean-Michel Lavallière était de la délégation québécoise participant aux Jeux du Canada d'été à Regina. Une compétition mémorable, peut-être pour les mauvaises raisons puisqu'il avait été disqualifié à quatre des six épreuves auxquelles il était inscrit. Dix ans plus tard, le voilà sur la deuxième marche du podium des Jeux parapanaméricains!
« Il va peut-être y avoir des larmes plus tard », a admis l’athlète de Québec quelques minutes après sa course. L’émotion l’a finalement gagné lorsqu’il est monté sur le podium.
Le Québécois a été le deuxième à toucher le mur de la finale du 50 m libre S7. Auteur d’un chrono de 31,59 s, il a fini derrière le Colombien Carlos Serrano, qui a établi une nouvelle marque des Jeux grâce à son temps de 29,93 s. Le Brésilien Italo Gomes (32,52 s) a remporté le bronze.
En matinée, Lavallière avait aussi été le deuxième plus rapide des préliminaires en stoppant le chrono à 31,52 s.
« Les deux temps sont assez similaires, mais je suis plus content de la façon dont j’ai nagé ce soir. J’ai amélioré certains détails que j’avais moins bien réussis ce matin », a-t-il indiqué.
L’athlète maintenant âgé de 24 ans repensait au garçon qu’il était à 14 ans. « Je nageais mon 50 mètres en 58 secondes, maintenant je parcours la même distance en 31 et je suis sur le podium d'une compétition internationale. »
« C’est le retour sur tous les efforts accomplis et une récompense pour toutes les personnes qui ont cru en moi et qui ont vu mon potentiel. Le petit gars qui n’était peut-être pas le plus grand, pas le plus fort, mais qui avait du cœur! »
Plus que tout, Lavallière veut savourer cet instant. « Dans ma carrière de paranageur, c’est sans doute la seule fois que je vivrai un événement aussi gros au Canada alors je veux profiter de chaque instant. »
Sarah Mehain s’inscrit au tableau des médailles
En finale du 50 m féminin S7, l’Ontarienne Tess Routliffe et la Montréalaise Sarah Mehain ont signé un doublé canadien.
Routliffe (34,55 s) a remporté la course avec un avantage de 1,04 seconde sur Mehain (35,59 s).
« C’est tellement un moment rempli de fierté de réussir un doublé dans son propre pays. C’est très excitant et je ne me suis jamais autant sentie soutenue par la foule », a raconté la Québécoise qui s’est approchée à un dixième de seconde de son meilleur temps. « C’est très près », s’est-elle réjouie.
Au pied du podium au 200 m QNI samedi, Justine Morrier a elle aussi commencé sa collection de médailles des Jeux en décrochant le bronze au 100 m dos dans la catégorie S14. La nageuse de Saint-Jean-sur-Richelieu a obtenu un temps de 1 min 18,54 s pour terminer derrière l’Américaine Leslie Cichocki (1 min 16,01 s) et l’Albertaine Kirstie Kasko (1 min 16,34 s).
« Ce n’est pas un très bon temps. Je ne sais pas ce qui est arrivé, mais je suis contente de ma médaille de bronze » a raconté la Québécoise dont le meilleur temps sur la distance est 1 min 16,40 s.
Également finaliste lundi soir, Maxime Rousselle a terminé cinquième du 100 m dos S14.
Au 50 m papillon S5, Valérie Drapeau a fini 10e des préliminaires et n’a pas accédé à la finale.