Je sais, le titre est en anglais. C’est simplement pour que quelques hauts dirigeants de la Caisse de Dépôt du Québec comprennent l’essentiel de ce billet. Pour le reste, comme je ne suis pas chroniqueur à La Presse, je n’irai pas plus loin dans ce commentaire. Ces quelques phrases disent tout.

Revenons maintenant à Sidney Crosby qui sera de retour au jeu face aux Islanders. L’organisation des Penguins, voire la LNH au grand complet a réussi à gérer de brillante façon son absence et enfin, son retour.

Depuis déjà quelques semaines que les journalistes se perdaient en hypothèses et conjectures pour prévoir le retour au jeu de l’enfant prodigue. Après 10 mois d’absence, des semaines de souffrances et d’inquiétudes, des décisions difficiles pour les médecins de son entourage, l’homme de 24 ans est prêt à renouer avec la compétition.

Je dis bravo, mais ce bravo, j’aimerais l’entourer d’une certaine crainte. Crosby demeure et sera toujours un joueur fragilisé physiquement et émotionnellement par ce qu’il a vécu. Le véritable test sera celui de la mise en échec qui viendra bien assez rapidement. Tous les médecins s’accordent à dire que la prochaine commotion cérébrale sera encore plus grave, puisque les commotions augmentent de façon exponentielle. Le hockey demeure un sport robuste, mais la robustesse n’a rien à voir avec la violence. Pourtant, ces deux termes ont trop souvent été des synonymes dans le langage du hockey.

Il est donc certain que toutes les précautions ont été prises pour permettre à Crosby de réintégrer son équipe en situation de match. Sans le 87, les Penguins demeurent une formation très compétitive, dans les dix meilleures équipes du circuit. En y rajoutant le premier choix du repêchage de 2005, la troupe de Dan Bylsma devient sans doute la formation la plus dangereuse de la LNH.

Gary Bettman retrouve ainsi son meilleur vendeur. Combien de journalistes seront présents à Pittsburgh pour assister à son retour au jeu ?

Cependant, au-delà de toute cette frénésie médiatique, la commotion cérébrale de Sidney Crosby aura, enfin je l’espère modifiée à tout jamais notre conception du hockey et la fragilité de l’être humain. La LNH devait réagir et l’arrivée de Brendan Shanahan comme préfet de discipline a été le premier jalon. D’autres changements doivent être implantés pour protéger les joueurs, protéger l’intégrité du sport et lui redonner ses lettres de noblesse.

Petite note en terminant ; Avez-vous des billets pour le match de samedi au Centre Bell ? Y’a bien quelques revendeurs heureux n’est-ce pas ?

Stéphane Langdeau

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