Mylène Paquette peut désormais se vanter d’avoir accompli un exploit qu’aucune autre Nord-Américaine n’a réalisé avant elle : compléter la traversée en solitaire de l’Atlantique Nord à la rame.

La navigatrice de 35 ans revient d’un long périple de 130 jours et environ 5000 km (2700 milles nautiques) qu’elle a amorcé le 6 juillet dernier à Halifax. Ce mardi matin, elle a finalement franchi la ligne d’arrivée, près de la Bretagne à 11 h 09 (heure de la France), soit 5 h 09 ici à Montréal, avant d’être remorquée jusqu’à Lorient en France.

Fière d'être allée jusqu'au bout

Mylène Paquette a bien failli baisser les bras et abandonner son rêve.

Au 60e jour de sa traversée, après avoir affronté plusieurs dépressions atmosphériques successives, elle a même demandé au routeur météo de son équipe au sol, Michel Meulnet, de lui calculer un trajet pour se rendre à Saint-Jean (Terre-Neuve).

Mylène Paquette en avait marre de faire du surplace - sur 60 jours, elle n'avait ramé que 15 jours, et elle se trouvait encore dans les eaux canadiennes.

Son routeur a fini par la convaincre qu'il n'en était pas question - et heureusement, car le lendemain de cette remise en question, la rameuse a réalisé qu'elle voulait aller jusqu'au bout de son aventure.

Mylène Paquette a été accueillie à Lorient par sa famille et ses amis, qui l'attendaient avec du champagne.

Après 129 jours passés dans son embarcation jaune, la navigatrice âgée de 35 ans a éprouvé quelques difficultés à faire ses premiers pas sur la terre ferme.

Elle l'a cependant fait avec l'assistance de deux personnes à sa gauche et à sa droite, après que son père l'eut soulevée de terre.

Mylène Paquette a déjà traversé l'Atlantique à la rame, en 2010, en tant que membre d'un équipage de six rameurs qui ont parcouru la distance séparant le Maroc et la Barbade.

Vous pouvez revivre l’historique de son voyage via son compte Twitter.