L'"avenir de la nation russe" passe par le sport, selon Vladimir Poutine
Sports divers mercredi, 30 janv. 2002. 11:46 vendredi, 13 déc. 2024. 19:03
MOSCOU (AFP) - Le président Vladimir Poutine a lié mercredi "l'avenir de la nation" au développement du sport dans une Russie minée par la dénatalité et les problèmes de santé, souhaitant à cette fin la création d'une chaîne sportive d'audience nationale.
"Nous ne discutons pas seulement de problèmes sportifs mais de la dignité de la vie des gens et de l'avenir de la nation", a déclaré M. Poutine, lui-même un sportif accompli, lors d'une séance au Conseil d'Etat en présence des gouverneurs de région.
Le président, ceinture noire de judo, a cité "la hausse de la mortalité, la dénatalité et le faible taux d'espérance de vie" pour réclamer la mise sur pied d'ici 2005 de "programmes de développement sportif", notamment des infrastructures qui sont, selon lui, insuffisantes.
"La préparation des jeux Olympiques d'hiver nous a montré les questions restant encore à régler. Ce n'est un secret pour personne que depuis plusieurs années nos athlètes préfèrent aller s'entraîner à l'étranger avant la tenue de compétitions clé", a déclaré M. Poutine.
"La santé à la place de TV-6"
"Dans certains cas, il est honteux de dire et de reconnaître que des Championnats de la Fédération russe se déroulent à l'étranger", a-t-il ajouté, en référence aux Championnats russes de patinage de vitesse qui sont organisés en Allemagne, faute de patinoire adéquate en Russie.
Vladimir Poutine, ancien colonel du KGB, s'est aussi prononcé pour l'organisation, l'an prochain, de "Spartakiade" nationale, ces olympiades qui réunissaient à l'époque soviétique toutes les républiques de l'URSS.
M. Poutine avait plaidé mardi pour la création d'une chaîne sportive d'audience nationale, une déclaration qui a fait mercredi les choux gras de la presse russe après la fermeture de la dernière chaîne indépendante TV-6.
"La santé à la place de TV-6", titrait en Une le quotidien Kommersant, détenu par le patron "évincé" de la chaîne, Boris Berezovski, une ancienne éminence grise du Kremlin devenu un farouche opposant à Vladimir Poutine.
Le quotidien Izvestia titrait pour sa part que "le Conseil d'Etat veillera à la création d'un culte de la santé et du sport", comme il pouvait exister à l'époque de l'URSS.
Une chaîne sportive spécialisée, 7TV, existe déjà depuis quelques mois en Russie, mais sa diffusion demeure très limitée. Son directeur a annoncé mercredi sa participation au concours pour l'attribution de la licence de TV-6, assurant bénéficier du soutien du Comité olympique russe.
Bénédiction pour les athlètes russes
Mercredi, M. Poutine a défendu sur un ton humoristique son ministre de l'Information Mikhaïl Lessine, pris sous le feu des critiques ces derniers jours en raison de l'affaire TV-6.
"Le ministre de l'Information mène une vie saine. Il s'est mis au régime et a perdu 20 kg, mais il nous incite partout à boire de la bière", a-t-il déclaré en critiquant les publicités faisant "l'apologie" de l'alcool.
"Sport, orthodoxie et populisme s'affrontent dans la lutte pour la sixième chaîne", écrivait mercredi Vremia MN. L'Eglise orthodoxe russe, très proche du Kremlin, s'était déclarée intéressée mardi par TV-6 avant de revenir sur ses propos 24 heures plus tard.
Le physique et le spirituel sont d'ailleurs loin de s'opposer dans la Russie de Vladimir Poutine, un orthodoxe déclaré, comme le montre la bénédiction donnée récemment par le Patriarche Alexis II aux athlètes russes devant participer, du 8 au 24 février, aux Jeux de Salt Lake City (Etats-Unis).
Et c'est un peu à cause des athlètes russes, qui se plaignaient du manque d'entrain de leur hymne lors des derniers JO, que Vladimir Poutine a rétabli l'an dernier l'hymne soviétique, au grand dam de l'intelligentsia russe.
"Nous ne discutons pas seulement de problèmes sportifs mais de la dignité de la vie des gens et de l'avenir de la nation", a déclaré M. Poutine, lui-même un sportif accompli, lors d'une séance au Conseil d'Etat en présence des gouverneurs de région.
Le président, ceinture noire de judo, a cité "la hausse de la mortalité, la dénatalité et le faible taux d'espérance de vie" pour réclamer la mise sur pied d'ici 2005 de "programmes de développement sportif", notamment des infrastructures qui sont, selon lui, insuffisantes.
"La préparation des jeux Olympiques d'hiver nous a montré les questions restant encore à régler. Ce n'est un secret pour personne que depuis plusieurs années nos athlètes préfèrent aller s'entraîner à l'étranger avant la tenue de compétitions clé", a déclaré M. Poutine.
"La santé à la place de TV-6"
"Dans certains cas, il est honteux de dire et de reconnaître que des Championnats de la Fédération russe se déroulent à l'étranger", a-t-il ajouté, en référence aux Championnats russes de patinage de vitesse qui sont organisés en Allemagne, faute de patinoire adéquate en Russie.
Vladimir Poutine, ancien colonel du KGB, s'est aussi prononcé pour l'organisation, l'an prochain, de "Spartakiade" nationale, ces olympiades qui réunissaient à l'époque soviétique toutes les républiques de l'URSS.
M. Poutine avait plaidé mardi pour la création d'une chaîne sportive d'audience nationale, une déclaration qui a fait mercredi les choux gras de la presse russe après la fermeture de la dernière chaîne indépendante TV-6.
"La santé à la place de TV-6", titrait en Une le quotidien Kommersant, détenu par le patron "évincé" de la chaîne, Boris Berezovski, une ancienne éminence grise du Kremlin devenu un farouche opposant à Vladimir Poutine.
Le quotidien Izvestia titrait pour sa part que "le Conseil d'Etat veillera à la création d'un culte de la santé et du sport", comme il pouvait exister à l'époque de l'URSS.
Une chaîne sportive spécialisée, 7TV, existe déjà depuis quelques mois en Russie, mais sa diffusion demeure très limitée. Son directeur a annoncé mercredi sa participation au concours pour l'attribution de la licence de TV-6, assurant bénéficier du soutien du Comité olympique russe.
Bénédiction pour les athlètes russes
Mercredi, M. Poutine a défendu sur un ton humoristique son ministre de l'Information Mikhaïl Lessine, pris sous le feu des critiques ces derniers jours en raison de l'affaire TV-6.
"Le ministre de l'Information mène une vie saine. Il s'est mis au régime et a perdu 20 kg, mais il nous incite partout à boire de la bière", a-t-il déclaré en critiquant les publicités faisant "l'apologie" de l'alcool.
"Sport, orthodoxie et populisme s'affrontent dans la lutte pour la sixième chaîne", écrivait mercredi Vremia MN. L'Eglise orthodoxe russe, très proche du Kremlin, s'était déclarée intéressée mardi par TV-6 avant de revenir sur ses propos 24 heures plus tard.
Le physique et le spirituel sont d'ailleurs loin de s'opposer dans la Russie de Vladimir Poutine, un orthodoxe déclaré, comme le montre la bénédiction donnée récemment par le Patriarche Alexis II aux athlètes russes devant participer, du 8 au 24 février, aux Jeux de Salt Lake City (Etats-Unis).
Et c'est un peu à cause des athlètes russes, qui se plaignaient du manque d'entrain de leur hymne lors des derniers JO, que Vladimir Poutine a rétabli l'an dernier l'hymne soviétique, au grand dam de l'intelligentsia russe.