Je regardais le point de presse de Pierre Boivin, Bob Gainey et Pierre Gauthier aujourd‘hui et j‘avais la bouche un peu comme le coyote dans Roadrunner, lorsque ce dernier passe à toute vitesse et que le plan du coyote échoue avant qu‘il ne reçoive une énorme pierre sur la tête.

Pour tout dire, j‘étais bouche bée. Lorsque j‘ai entendu dire que Bob Gainey demeurait à titre de conseiller spécial, la première question qui m‘est venue à l‘esprit est; Pourquoi maintenant? Quelques heures après, j‘en suis toujours au même point.

Gainey déclare qu‘il ne voulait plus assumer un plan quiquennal. Alors pourquoi a-t-il complètement changé l‘équipe l‘été dernier.

Pierre Gauthier, le nouveau directeur général prend la parole et déclare que l‘objectif est de gagner la Coupe Stanley. Ça, on le savait. Il veut que son équipe se retrouve dans le premier tiers des équipes de la Ligue et qu‘il est à l‘aise avec Jacques Martin derrière le banc. Il faut comprendre que les deux hommes se connaissent depuis longtemps. À Ottawa, ils ont compilé un dossier de 75 victoires, 93 défaites et 34 matchs nuls de 1995 à 1998.

Et là, la bombe; Gauthier déclare qu‘il n‘y a aucun changement à prévoir et les changements devront se passer à l‘intérieur de l‘équipe. Gauthier ajoute qu‘il désire garder les deux gardiens, Price et Halak. Alors si il n‘y a aucun changement à venir; pourquoi remplacer Bob Gainey.

Et que dire du président, Pierre Boivin qui déclare que c‘est très difficile de trouver un directeur général de qualité et que ceux qui sont compétents sont déjà sous contrat et sont des intouchables. Et Brian Burke lui. Était-il intouchable avant que les Leafs l‘embauche?

Est-ce possible que toute cette histoire soit gérée par une firme comme National pour éloigner les journalistes du vrai sujet; les performances de l‘équipe. Évidemment, le Canadien joue de l‘excellent hockey depuis quelques matchs et aligne des victoires au rythme des performances de Jaroslav Halak.

La Sainte Flanelle espère encore le Saint-Esprit et malgré des prières, se tailler une place dans les séries sera difficile. Peut-être faudra-t-il vendre son âme au diable. Lorsqu‘il y a un écran de fumée, il y a du feu et où il y a du feu, le diable s‘y cache.

Stéphane Langdeau.