Ce matin, assis sur le divan devant mon téléviseur, armé d‘un café au lait et de toasts, j‘ai regardé en direct la passation des pouvoirs de George Gillett à Geoffrey Molson.

Il reste encore quelques détails à ficeler, mais la transaction est complétée et Geoffrey Molson devient le nouveau commandité du club de hockey Canadien. En termes d‘affaires, il est un commandité, comme l‘ont été avant lui Marcel Aubut avec les Nordiques et Claude Brochu avec les Expos. Mais pour la population, Geoffrey Molson est le nouveau propriétaire de la plus grande équipe de hockey de l‘histoire.

J‘ai cru George Gillett, un homme rempli d‘émotion, fier de ce qu‘il a accompli avec cette équipe, même s‘il n‘a pas été en mesure de remporter la coupe Stanley et la bague qui l‘accompagne. J‘ai aussi senti toute la fierté de monsieur Molson qui reprend le flambeau de ces aïeux. Que le Canadien de Montréal redevienne une propriété québécoise me semble une perspective réjouissante puisque cette équipe appartient à tous les Québécois.

J‘ai senti cette émotion, je veux maintenant la sentir de la part des joueurs tout au long de la saison. Cette émotion n‘amènera pas à Montréal une 25e coupe Stanley, mais elle fera oublier la dernière saison qui était à bayer aux corneilles.

Sur ce, une dernière bouchée de toast, une dernière gorgée de café au lait, une douche et le boulot.

Stéphane Langdeau

L‘Antichambre