L’homme qui a soulevé nos passions
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:42 lundi, 21 oct. 2013. 17:28Aujourd’hui en librairie, le plus récent ouvrage consacré au Démon Blond, le numéro 10 du Canadien de Montréal, Guy, Guy, Guy. Ai-je besoin de préciser?
Après la publication en 1990 de la biographie de Georges-Hébert Germain, L’ombre et la lumière, c’est au tour d’un ami personnel de Guy, Yves Tremblay, de raconter une partie de la vie de Flower.
Lafleur; L’homme qui a soulevé nos passions est un survol des grands moments, heureux et moins heureux de la carrière de Guy Lafleur.
Après un avant-match consacré à l’auteur, on entre dans le vif du sujet de la carrière de Lafleur que l’on a divisé en trois périodes ainsi qu’une prolongation. Ce bouquin de près de 200 pages est garni de nombreuses photos qui vous rappelleront souvenirs et époque.
Le Canadien avait un oeil sur Lafleur, bien avant qu’il soit repêché par l’organisation en juin 1971 à l’Hôtel Reine-Élizabeth de Montréal. Alors qu’il n’avait que 14 ans, bien avant son départ pour les rangs juniors à Québec, Claude Ruel avait voulu le mettre sous contrat. La proposition avait cependant été refusée. Mais Sam Pollock, alors directeur général du Canadien, avait placé ses premiers pions, lentement, sûrement, comme seul le vieux renard savait le faire.
Patience dans l’adversité et persévérance ont marqué les premiers pas de Lafleur dans la LNH. Ses trois premières saisons n’ont pas été concluantes alors que celles des Perreault et des Dionne, repêchés respectivement en 70 et 71, progressaient à vitesse grand V. Tout allait changer en 1974 quand Lafleur décida de retirer son casque protecteur. Si Samson avait besoin de cheveux longs pour déployer toute sa force, Lafleur avait besoin de les faire voltiger pour créer sa légende.
La carrière de Lafleur, ses coupes Stanley, ses nombreux trophées individuels, c’est du connu. Ce qui est toujours intéressant, c’est de revivre quelques autres moments marquants, comme son lien d’amitié avec le grand défenseur des Bruins de Boston, Bobby Orr, lors de la Coupe Canada de 1976. À noter que Orr vient tout juste de publier son autobiographie « Bobby Orr; My story ».
Saviez-vous que les joueurs qui gagnent la coupe doivent à Lafleur le droit de transporter le trophée dans leur famille? C’est une histoire de vol.
Et il y a aussi des histoires d’argent. En 1978, Pierre Bouchard touchait plus d’argent que celui qui terminait année après année au sommet des pointeurs de la Ligue. Après, on se demande pourquoi les salaires sont maintenant d’ordre public.
La retraite de Guy Lafleur demeure un moment noir dans l’histoire de la Sainte Flanelle. Lafleur a-t-il fait la paix avec Serge Savard et Jacques Lemaire? Selon l’auteur, Yves Tremblay, il y a eu connivence entre les deux hommes pour pousser Lafleur à la retraite.
Qu’est-il arrivé au juste pour que Lafleur soit congédié de son poste aux relations publiques du Tricolore. Qui a donné l’information à Bertrand Raymond et les gros titres dans le Journal de Montréal qui allaient mener au renvoi de Lafleur?
Quatre ans passent et le numéro 10, tel un phoenix, renaît de ses cendres. Au total, cinq clubs avaient été contactés. À Los Angeles, la nouvelle vedette était Wayne Gretzky. À Pittsburgh, Mario Lemieux était au sommet de sa gloire. À Detroit, Jacques Demers était bien en selle. Et il y avait Québec où Lafleur avait touché les étoiles. C’est finalement à New York, avec Michel Bergeron et Phil Esposito, que Lafleur fera taire ses détracteurs.
Un passage du livre doit cependant être éclairé. Lafleur était-il présent dans le bureau de Phil Esposito lorsque ce dernier téléphona à Serge Savard pour lui demander de le libérer?
Savard aurait alors déclaré « Pourquoi veux-tu le signer? Ce n’est plus le même joueur, mais il ne veut pas se l’avouer ». L’appareil téléphonique était alors sur mains libres et tous ceux présents dans le bureau d’Esposito ont été témoins de la conversation.
Seul Guy Lafleur pourra répondre à la question. Mais peu importe, Flower prouvera ensuite que le Canadien s’était fourvoyé.
Lundi soir, dans l’Antichambre, nous passerons une heure entière avec Lafleur. L’auteur, Yves Tremblay, sera également présent. Parmi les autres invités, il y aura Michel Bergeron, Mario Tremblay, Réjean Houle, Yvon Lambert, Vincent Damphousse et Bertrand Raymond.
Stéphane Langdeau
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