Le Canadien lutte. Il lutte maintenant pour ne pas être surclassé par les Islanders de New York qui croupissent dans les bas fonds de l’Association de l’Est. Attention, les Islanders ont deux matchs de plus à disputer mais l’écart entre le Canadien et le huitième rang détenu par le Lightning n’est que de quatre points. Non, ce n’est pas encore désespéré mais à tout le moins, inquiétant, non ! À ce compte là, ce n’est pas inquiétant non plus pour Boston, Winnipeg, la Caroline, Ottawa et le New Jersey, toutes des équipes qui devancent le Canadien.

Face aux Oilers, le Tricolore a dominé au chapitre des tirs au but, doublant ceux de l’adversaire. En revanche, le Canadien a obtenu trois fois plus d’occasions en avantage numérique, faisant chou blanc chaque fois. Pire encore, la troupe de Jacques Martin a accordé un but aux rivaux pendant une supériorité numérique, gracieuseté de Tomas Plekanec qui n’a pas connu un grand match.

Le joueur tchèque n’a pas sa place à la pointe en avantage numérique et tous les spécialistes s’accordaient à dire que Yannick Weber n’avait pas à jouer à l’attaque lors de ce match. Jacques Martin aurait pu utiliser 11 attaquants, doublant le temps de jeu de certains joueurs afin de palier la perte d’Andreï Kostitsyn. Weber est plus utile au Canadien s’il joue vingt minutes à la ligne bleue au lieu de onze minutes à se chercher dans un trio d’attaque.

Cela dit, Montréal ne marque pas. Jacques Martin disait dans son point de presse que le Canadien avait obtenu 17 chances de marquer sur les 29 tirs dirigés vers Khabibulin. Alors, voilà, ses joueurs n’ont pas le compas dans l’œil. Me semble qu’un ex-entraìneur avait déclaré que certains joueurs étaient payés pour « la mettre dedans ».

Alors comment gagner en marquant peu ? En profitant de chacune des occasions fournies par les adversaires et encore là, le Canadien piétine. Montréal n’est pas la seule formation à s’être butée au vétéran gardien des Oilers cette saison. Le cerbère de 38 ans présente une fiche exceptionnelle. En 9 matchs, il compte deux jeux blancs, 5 matchs dans lesquels il a accordé un seul but et deux autres matchs de deux buts. Ça, c’est du jamais vu depuis que la LNH existe.

Que dire aussi des commentaires de Jacques Martin après la rencontre. « On a beaucoup de jeunes. Nous avons d’autres joueurs qui ne sont pas là et qui pourraient nous aider. Espérons que ça va débloquer. » Il n’y a qu’une seule vérité dans ces commentaires. D’abord, Edmonton est une équipe plus jeune encore. Est-ce que Gomez pourrait vraiment aider ? Bon, Kostitsyn qui est ennuyé par une blessure à l’aine aurait fait sa part.

Et lorsque Martin souhaite que ça débloque, faut-il penser qu’il parle de l’avantage numérique ?

Si c’est le cas, pourquoi a-t-il commandé un entraînement hors glace ce matin avant le départ de l’équipe pour Phoenix ? Était-ce trop compliqué de faire un entraînement spécifique pour que l’avantage numérique débloque enfin !

Une dernière question ; Où était Erik Cole en fin de rencontre alors que le Canadien avait un joueur en plus et un filet désert ? Cole n’avait pas connu un assez bon match pour mériter d’être présent. O.K., cinq tirs au but et quatre mises en échec, ce n’est pas encore suffisant.

Stéphane Langdeau

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