PAMPELUNE - Six taureaux d'un élevage andalou ont dévalé lundi matin les ruelles de Pampelune, dans le nord de l'Espagne, pour le deuxième « encierro » de la San Fermin, une course très rapide qui a fait quatre blessés, selon les autorités locales.

À huit heures pile, au coup d'envoi donné par un tir de fusée, les taureaux de l'élevage Dolores Aguirre, de Séville, se sont précipités dans les petites rues pavées où se pressaient des milliers de coureurs, pour une course qui les a menés, en 2 minutes et 27 secondes, jusqu'aux arènes de la ville.

Plusieurs coureurs ont chuté dans les courbes les plus dangereuses, tandis que les taureaux, accompagnés de six boeufs, se précipitaient par-dessus les amas humains.

Quatre personnes, trois Espagnols et un Américain, ont été blessées et hospitalisées pour des traumatismes, mais aucune n'a reçu de coup de corne, selon un bilan du gouvernement régional de Navarre.

« Une course très rapide », résumait Joaquin Subasti, un habitant de Pampelune, vétéran de la San Fermin qui, à 52 ans, participe depuis 39 à ces lâchers de taureaux.

« Nous n'avions pas réalisé à quel point ils étaient gros. Ils étaient énormes », racontait à l'arrivée un jeune coureur britannique de 25 ans, Scot Ellis, très ému après sa première course. « C'était fou, indescriptible », ajoutait-il en confiant avoir eu très peur.

Ces courses de taureaux, les plus célèbres et les plus spectaculaires d'Espagne, sont le clou des fêtes de la San Fermin, qui s'achèveront le 14 juillet après avoir attiré à Pampelune, la capitale de la Navarre, des centaines de milliers de passionnés, Espagnols ou touristes du monde entier.

Chaque matin, les taureaux dévalent un parcours de 848,6 mètres, jusqu'aux arènes où ils restent parqués en attendant la corrida du soir.

En 2012, 20 700 coureurs ont participé aux huit « encierros », soit une moyennes de 2587 par jour. Chaque année, 200 à 300 participants sont blessés et 15 d'entre deux ont été tués depuis 1911, dont le dernier, un Espagnol, en 2009.