Je déteste les gens ou les ligues qui appliquent deux poids, deux mesures. D’abord, c’est facile que de frapper sur les plus faibles ou dans ce cas-ci, les plus stupides. Je me dois donc d’être en désaccord avec les propos de mon confrère, Pierre Houde qui lui y voit un vent de fraîcheur.

Dire que le geste de Matt Cooke méritait dix matchs d’exclusion et le premier tour éliminatoire, je n’y vois aucun problème. Mais un coup similaire de Dany Heatley à San Jose ne lui a valu que deux matchs. Voilà en deux phrases toute la stupidité de cette ligue.

Ce qui est pire encore, c’est que dans son communiqué, les autorités de la LNH vont même jusqu’à indiquer que Cooke mérite cette suspension parce qu’il s’agit justement d’un récidiviste.

Celui qui encore une fois aura été le plus brillant dans cette histoire, c’est le directeur général des Penguins, Ray Shero. Selon lui, il était nécessaire de suspendre son joueur pour un geste qu’il a qualifié d’inacceptable. Il a déclaré que les coups à la tête devaient être traités avec la plus grande dureté et que son organisation tient à soutenir la LNH à cet égard.

Shero ne l’a pas dit, mais il a sans doute pensé que tous les coupables d’une infraction similaire devraient aussi écoper de la même suspension. Shero n’est pas né de la dernière pluie et il sait très bien que dans cette ligue, il y aura toujours deux poids, deux mesures.

C’est le geste que la ligue doit punir, pas le joueur. C’est seulement de cette façon que l’on pourra éliminer les coups salauds de notre sport national. Lorsque la ligue nommera un comité indépendant et anonyme pour juger des exactions d’un joueur, j’écrirai alors qu’il y a un vent de fraîcheur.

Stéphane Langdeau

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