Le caporal Larocque revient de loin
Sports divers jeudi, 4 nov. 2010. 16:29 vendredi, 13 déc. 2024. 11:53
Dominic Larocque, de Québec, a été victime d'un grave accident en Afghanistan alors qu'il était en mission pour les Forces armées canadiennes mais grâce au hockey luge, il peut toujours mener une vie active. Le sport a toujours pris une grande place dans la vie de cet homme. À 18 ans, attiré par l'action, il s'est enrôlé dans l'Armée canadienne.
"Je suis entré dans l'infanterie pour pouvoir toucher au plus grand nombre de choses possibles : parachutisme, escalade, rappel et vivre des sensations fortes," se souvient Larocque.
Deux ans et demi plus tard, en août 2007, le caporal Larocque quittait pour l'Afghanistan au sein d'un contingent de Valcartier. En novembre, le destin frappe. "On s'en allait remplacer un groupe qui venait de se faire amocher un peu la veille par les Talibans. Le matin, lorsque nous sommes partis, on a roulé sur une mine. On est trois à avoir été blessés. J'ai perdu la moitié de ma jambe gauche."
De retour à Québec, Larocque n'a gardé pratiquement aucun souvenir de l'accident, mais il a dû réapprendre à marcher. Après un an de réadaptation, l'envie de faire du sport s'est faite sentir et le hockey luge s'est imposé de lui-même. "J'avais vu les championnats du monde de 2008 à RDS et ça m'avait donné un petit déclic. On a appris qu'il y avait une équipe à Montréal. On s'est arrangé pour les faire monter à Québec. Quelques joueurs de l'équipe et des entraîneurs, pour qu'ils puissent nous montrer ce sport. Savoir de quel équipement nous aurions besoin, comment ça marche. Lorsque je suis embarqué sur la patinoire pour la première fois, j'étais comme un enfant."
Le jeune homme de 23 ans a appris rapidement à maîtriser les bases de son sport, qui comporte son lot de difficultés. "Quand tu es capable d'avancer, de tourner, de recevoir la rondelle, de faire une passe, de regarder les joueurs... tout coordonner ça, c'est un véritable défi."
Larocque a disputé son premier tournoi au printemps dernier, moins de six mois après avoir débuté l'entraînement. Il a reçu aussitôt une invitation pour le camp de sélection d'Équipe Canada.
"Je m'attendais vraiment d'aller là pour l'expérience et me développer au maximum. Apprendre le plus de techniques en vue de revenir l'an prochain."
L'équipe a disputé trois matchs hors-concours contre les États-Unis, arrachant deux victoires en fusillade. Larocque a dû faire sa place. Chose certaine, le hockey luge lui permet de revenir à la vie normale. "Je pense que c'est le sport qui m'a aidé à reprendre goût à la vie."
D'ici le prochain camp de sélection, qui aura lieu l'automne prochain, Larocque prendra part à trois événements au sein de l'équipe nationale, un exemple d'ambition et de détermination, qui fera peut-être la différence à Sotchi, en 2014.
D'après un reportage d'Andrée-Anne Barbeau
"Je suis entré dans l'infanterie pour pouvoir toucher au plus grand nombre de choses possibles : parachutisme, escalade, rappel et vivre des sensations fortes," se souvient Larocque.
Deux ans et demi plus tard, en août 2007, le caporal Larocque quittait pour l'Afghanistan au sein d'un contingent de Valcartier. En novembre, le destin frappe. "On s'en allait remplacer un groupe qui venait de se faire amocher un peu la veille par les Talibans. Le matin, lorsque nous sommes partis, on a roulé sur une mine. On est trois à avoir été blessés. J'ai perdu la moitié de ma jambe gauche."
De retour à Québec, Larocque n'a gardé pratiquement aucun souvenir de l'accident, mais il a dû réapprendre à marcher. Après un an de réadaptation, l'envie de faire du sport s'est faite sentir et le hockey luge s'est imposé de lui-même. "J'avais vu les championnats du monde de 2008 à RDS et ça m'avait donné un petit déclic. On a appris qu'il y avait une équipe à Montréal. On s'est arrangé pour les faire monter à Québec. Quelques joueurs de l'équipe et des entraîneurs, pour qu'ils puissent nous montrer ce sport. Savoir de quel équipement nous aurions besoin, comment ça marche. Lorsque je suis embarqué sur la patinoire pour la première fois, j'étais comme un enfant."
Le jeune homme de 23 ans a appris rapidement à maîtriser les bases de son sport, qui comporte son lot de difficultés. "Quand tu es capable d'avancer, de tourner, de recevoir la rondelle, de faire une passe, de regarder les joueurs... tout coordonner ça, c'est un véritable défi."
Larocque a disputé son premier tournoi au printemps dernier, moins de six mois après avoir débuté l'entraînement. Il a reçu aussitôt une invitation pour le camp de sélection d'Équipe Canada.
"Je m'attendais vraiment d'aller là pour l'expérience et me développer au maximum. Apprendre le plus de techniques en vue de revenir l'an prochain."
L'équipe a disputé trois matchs hors-concours contre les États-Unis, arrachant deux victoires en fusillade. Larocque a dû faire sa place. Chose certaine, le hockey luge lui permet de revenir à la vie normale. "Je pense que c'est le sport qui m'a aidé à reprendre goût à la vie."
D'ici le prochain camp de sélection, qui aura lieu l'automne prochain, Larocque prendra part à trois événements au sein de l'équipe nationale, un exemple d'ambition et de détermination, qui fera peut-être la différence à Sotchi, en 2014.
D'après un reportage d'Andrée-Anne Barbeau