Si j’avais une vraie boule de cristal, je pourrais répondre à la question qui tracasse tant d’amateurs depuis quelques semaines; Halak ou Price?

Vous comprendrez cependant qu’elle me fait défaut cette foutue boule de cristal et la réponse tout autant.

Dans ce voyage qui devait être au départ un véritable calvaire, Jaroslav Halak aura été jusqu’ici impérial. Bien sûr, il mérite d’obtenir un cinquième départ de suite, ce soir à Ottawa.

J’ai déjà écrit à ce sujet l’an dernier et je le répète. Si Carey Price n’avait pas été un choix de première ronde et le cinquième au total de l’encan 2005, on ne se poserait même pas la question. Mais voilà, Price a été ce choix et l’organisation désire en faire son gardien d’avenir. Je ne sais pas si la direction du Canadien a raison, mais soyons honnête, Carey Price a été à la hauteur.

Le problème, c’est que Halak transforme les performances médiocres de ses coéquipiers en victoires. Les équipes adverses tirent à boulet rouge sur le Slovaque et ce dernier ne bronche pas, repoussant chacune des attaques.

Alors que faire. Halak mérite d’obtenir une chance de devenir un gardien numéro un et le Canadien ne peut pas se permettre de le perdre pour une bouchée de pain. Bob Gainey a donc raison d’attendre et d’espérer, espérer qu’une formation de la Ligue qui lutte pour une place dans les séries de fin de saison lui offre un pont d’or pour un gardien.

Dans le marché de la Ligue, un choix de première ronde vaut plus qu’un choix de 9e tour, indépendamment des performances dans le grand circuit. C’est con, mais c’est comme ça.

Donc, Bob Gainey pourrait avoir davantage pour Price que pour Halak. Cela dit, les directeurs généraux des autres équipes de la Ligue nationale ne sont pas stupides. Ils savent très bien que cet été, ces deux joueurs seront autonomes avec compensation et qu’alors, le Tricolore devra faire un choix déchirant et souhaitons que ce soit le bon.

Mauvais jeu de mots oblige, Gainey devra trancher le nœud « gordien ».

Stéphane Langdeau