La Fédération internationale de ski a jeté un pavé dans la marre au rêve de Québec de présenter une candidature olympique pour les Jeux de 2022. Le rejet de la piste à Liguori force la délégation d’Équipe Québec à réagir dans les plus brefs délais. Alors que le président du groupe, Claude Rousseau attend de lire le document entier de la FIS avant de passer à l’étape suivante, la montagne ne grandira pas d’un iota dans l’intervalle. Et la FIS n’en a rien à cirer des espoirs de Québec.

Il reste donc deux solutions. La première serait de présenter la descente masculine et peut-être le super géant en Gaspésie, mais la distance serait, à mon avis, trop grande. Il y a aussi Lake Placid qui pourrait accueillir ces compétitions, comme elle l’avait faite lors des Jeux olympiques d’hiver de 1980.

Voyez-vous, il serait cependant étonnant que le CIO accorde ses faveurs à Québec, une ville qui n’est pas en mesure de présenter l’épreuve reine des Jeux, la descente.

Par ailleurs, Claude Rousseau refuse de lier le dossier de la montagne à celui de l’amphithéâtre. Ah bon! Je croyais pourtant que les deux dossiers étaient intimement liés dans l’éventualité de présenter un dossier de candidature. Rousseau déclare que Québec mérite un nouveau Colisée et il a raison mais qui donc assumera la facture.

Lorsque Jean Charest a confirmé qu’il verserait 45% des deniers publics dans la construction de ce nouveau Colisée, il me semble que le lien avec la candidature olympique était évident.

Serait-ce que la porte de sortie viendra du méchant gouvernement fédéral. À l’heure actuelle, le premier ministre, Stephen Harper songerait à instaurer un programme national dédié aux infrastructures de sports professionnels. Si cela s’avérait, d’ici quelques années, plusieurs villes et provinces canadiennes vont faire des demandes pour le renouvellement de leurs infrastructures et Québec sera l’une d’elles. Mais attention, le montant risque d’être moins élevé que les prédictions du maire Régis Labeaume.

Et que dire du commissaire de la LNH, Gary Bettman qui suit la situation de très près. Cette autre tuile que vient d’essuyer Québec n’est sans doute pas la dernière. Pendant qu’Équipe Québec pense au prochain pion à avancer sur l’échiquier, Bettman a peut-être un coup bien plus facile à jouer encore. S’il déménageait les Thrashers à Winnipeg, dans l’Association de l’Ouest et ramenait les Red Wings de Detroit dans l’Est, Québec pourrait rapidement se retrouver échec et mat.

Stéphane Langdeau