Pour ce premier billet sur mon blogue, j‘ai pensé vous parler d‘une expérience exceptionnelle que j‘ai eu la chance de vivre avec 5 collègues samedi dernier.

Tout a commencé au mois de juin, lorsque l‘idée nous a été soumise de participer au tour du lac memphrémagog, un relais de 117 kilomètres en courant, au profit des enfants défavorisés de la région des cantons de l‘Est. Avec l‘équipe RDS, formée de Frédéric Plante, Félix Séguin, Martin Dion, Yanick Bouchard, Jean-Luc Legendre et moi-même, je me retrouvais dans un groupe qui comptait déjà un bon bagage d‘expérience dans le domaine.

J‘ai toutefois décidé de m‘investir à fond dans ce projet, premièrement parce que la cause des enfants me tient à coeur grandement, mais aussi parce que j‘avais envie de relever ce défi et de commencer à courir sur une base régulière.

Après quelques mois de préparation, où j‘ai pu constater mon évolution, le 26 septembre était déjà arrivé et l‘heure avait sonné (il était 5h15 lorsque je me suis réveillé samedi !).

Le départ a eu lieu à 7h et c‘est Martin qui avait le mandat de courir le premier. Il a ensuite donné le relais à Frédéric, qui a ensuite passé le témoin à Félix. J‘étais le suivant et les papillons ont commencé à se faire sentir à l‘idée de me lancer vers mon premier relais de 6,3 kilomètres. C‘est une distance que j‘avais couru plusieurs fois au cours de l‘été, sans difficultés, mais le simple fait de me lancer vers un parcours dont j‘ignorais la véritable difficulté me stressait un peu.

Mes trois collègues et amis avaient mis la barre très haute à leur première sortie et je ne voulais pas décevoir mon équipe. J‘ai commencé à courir à un rythme rapide, peut-être un peu trop à cause de l‘excitation ! Si bien qu‘après 15 minutes, alors que j‘avais plus de la moitié de la distance de courue, une douleur intense m‘est venue dans une côte, le genre de point qui nous fait plier les genoux ! En temps normal, j‘aurais probablement marché un peu, mais ce n‘était pas une option !

J‘ai eu une pensée pour Christian Vachon, le maître d‘oeuvre de ce grand défi, qui a déjà parcouru les 117 kilomètres à lui seul ! Je me suis dit que ce que j‘avais à courir dans mes trois sorties cette journée là, n‘avait rien à voir avec le défi que Christian a accompli.

À partir de ce moment là, les choses se sont replacées et je peux vous dire que j‘ai grandement apprécié mes deux dernières sorties. Ma 3e et dernière sortie en était une de 7,5 kilomètres. Je suis arrivé au relais complètement vidé après une longue ascension dans les deux derniers kilomètres mais je ne voulais pas m‘arrêter une fois rendu au relais, puisque j‘ai ensuite couru les 2,5 derniers km avec mes 5 autres collègues. J‘étais tout simplement incapable de m‘arrêter !

Au total, j‘aurai couru 24 kilomètres en 3 sorties dans cette journée. Oui, mes jambes me faisaient souffrir, mais un immense sentiment de satisfaction m‘habitait. Je n‘avais jamais autant souffert physiquement, mais je me sentais vivant comme jamais en franchissant la ligne d‘arrivée.

Je tiens à saluer mes 5 collègues et amis, avec qui j‘ai eu énormément de plaisir et je tiens à les féliciter parce que nous avons tous, à un moment de la journée, connu des périodes plus difficiles, mais jamais personne n‘a pensé à l‘idée d‘abandonner ! Un gros merci à Maurice Séguin, le père de Félix, et Mélanie Deslauriers, qui nous ont gentiment accompagné tout au long de notre parcours. J‘aimerais finalement féliciter grandement le comité organisateur et tous les bénévoles, qui nous ont tous permis de vivre cette journée pleinement.

Nous avons vécu une expérience très enrichissante à tous les points de vue, je peux vous confirmer que j‘ai eu la piqûre pour la course et que je ne m‘arrêterai pas là. J‘aimerais beaucoup relever ce défi à nouveau l‘an prochain et pourquoi pas un demi-marathon à Montréal ?

À bientôt !

Patrick