Montréal – En finale d’une compétition d’envergure pour la première fois depuis 2008, la formation canadienne de hockey sur luge a fait les choses en grand samedi en étant couronnée championne du monde grâce à une victoire de 1-0 contre l’équipe américaine à Goyang, en Corée du Sud.

« Nous sommes vraiment fiers. Tous nos efforts sont récompensés », a indiqué en entrevue à Sportcom l’attaquant Dominic Larocque, de Québec.

« C’est un moment unique que nous visons. Depuis le début de la saison, nous nous entraînons pour nous rendre à ce match et le gagner », a mentionné le gardien Benoit St-Amand, de Saint-Hubert, substitut à Corbin Watson dans le cadre de cette finale.

Troisième en 2009, quatrième aux Jeux paralympiques de Vancouver en 2010 et de nouveau troisième en 2012, la formation nationale a mis la main sur une troisième médaille d’or au mondial, après ses triomphes en 2000 et 2008.

Invaincu en trois rencontres dans la ronde préliminaire et victorieux 5-0 en demi-finale contre la République tchèque, le Canada est la toute première nation à remporter l’important événement à trois occasions.

Championne paralympique en titre, l’équipe américaine avait pour sa part enlevé les grands honneurs lors des deux dernières éditions du Championnat du monde, en 2009 et 2013.

C’était la première fois de l’histoire du mondial que Canadiens et Américains s’affrontaient en finale.

Graeme Murray, le seul à faire mouche

Le défenseur Graeme Murray a réussi le but gagnant à 2:07 en deuxième période, complétant le jeu de l’attaquant Anthony Gale, qui a obtenu une mention d’aide.

Corbin Watson a récolté le blanchissage après avoir effectué 5 arrêts, tandis que ses coéquipiers ont tiré 15 fois sur Steve Cash.

« En général, nous avons joué dans leur zone. Ils ont eu quelques bonnes occasions de marquer, en fin de troisième période surtout, où ils ont bourdonné un peu plus autour de notre filet », a précisé Larocque.

Les hockeyeurs du pays n’ont cependant pas laissé une grande marge de manœuvre à leurs rivaux dans une partie où l’aspect physique a joué un grand rôle. « C’est notre système de jeu, les mises en échec, l’échec-avant et le fait de jouer de façon robuste », a rappelé l’attaquant québécois.

« Nous voulions passer le plus temps possible dans leur zone, nous voulions les garder loin de notre filet. Quand ils étaient dans notre zone, nous fermions le jeu, nous nous mettions dans les lignes de tir. C’était vraiment difficile pour eux de faire quoi que ce soit », a analysé St-Amand.

« Ça n’a pas été un match facile, les Américains ont eu leurs chances, nous avons eu les nôtres. Nous avons juste été un peu plus opportunistes », a résumé Larocque, qui avait encore en mémoire l’amère défaite contre les Américains en demi-finale du dernier mondial.

« Cette année, je suis vraiment content de ma performance et de celle de l’équipe », a-t-il affirmé.

Les joueurs de l’unifolié ont par ailleurs savouré une petite revanche samedi, eux qui avaient été défaits 1-0 par les Américains en finale du Défi mondial à Calgary, en décembre dernier.

« Nous avons perdu contre eux plus tôt cette saison, mais nous avons gagné la grosse compétition », s’est réjoui St-Amand.

Les Russes seront à surveiller

Plus tôt dans la journée, dans le duel pour la médaille de bronze, les Russes ont blanchi les Tchèque 3-0.

À leur première présence au Championnat du monde, les Russes ont remporté trois matchs et n’ont subi que deux défaites. Ils ont été battus 4-3 par les Canadiens en ronde préliminaire et 2-1 par les Américains en demi-finale.

Mikhail Ivanov, qui a arrêté les 14 lancers des Tchèques, a été choisi le gardien par excellence du tournoi.

« Nous avons été surpris un peu. Nous ne pensions pas qu’ils allaient être aussi bons que cela. Ça va être une équipe à surveiller l’an prochain », a mentionné Larocque au sujet des Russes.

Les Norvégiens ont par ailleurs terminé au cinquième rang, ce qui leur procure le dernier laissez-passer disponible à cette compétition en vue des Jeux paralympiques de Sotchi.