VANCOUVER - Il ne fait aucun doute que les Jeux paralympiques d'hiver de Vancouver n'ont pas la même portée que le grand cirque olympique, qui vient tout juste de quitter la ville.

Il y a cinq disciplines plutôt que 15, et 1350 athlètes plutôt que 2600.

La relais de la flamme, qui prendra son élan mercredi, à Ottawa, sera à Vancouver en 10 jours, en comparaison au périple de 106 jours et 45 000 km du relais olympique, qui s'est amorcé en Grèce.

Les Paralympiques sont néammoins en mode croissance; après 50 ans, ils sont devenus un partenaire à part entière des Olympiques. A Vancouver, il n'y a pas eu de groupe distinct attitré à les planifier.

"Ils ont établi dès le départ leur intention qu'il y ait un seul comité organisateur et deux Jeux connectés ensemble dans un grand festival du sport, a dit Sir Philip Craven, le président du Comité international paralympique (CIP). Je trouve ça fantastique."

L'un des aspects les plus tangibles de cette évolution est la commandite, qui est un facteur clé dans les efforts pour obtenir plus de visibilité.

Le géant coréen de l'électronique Samsung a conclu, la semaine dernière, une entente qui en fait un partenaire mondial des Paralympiques, tout comme il l'est pour les Jeux olympiques, et qui en fait aussi un commanditaire officiel des Paralympiques de Vancouver.

"Les Jeux paralympiques font partie du mouvement olympique, a dit le vice-président de Samsung, Gyehyun Kwon. Ils en sont inséparables."

Samsung se joint à Visa, la compagnie du domaine technologique Atos Origin et une compagnie du domaine de la santé en Allemagne, Otto Bock, comme commanditaires mondiaux du CIP.

Craven a dit que l'ajout de Samsung a aidé à ouvrir des portes pour approcher d'autres partenaires potentiels. Les sommes impliquées ne sont toutefois qu'une fraction de celles avancées pour promouvoir les Olympiques.

Comme exemple, le budget du Comité paralympique canadien (CPC) pour une année où il y a des Jeux est d'environ 3,5 M $, dont environ la moitié vient de commandites.

Les organisateurs de la ville-hôte recueillent eux-même des fonds. Le comité organisateur de Vancouver n'a pas dévoilé le montant recueilli spécialement par les commandites des Paralympiques.

La compétition beaucoup moins présente pour devenir commanditaire permet à des compagnies d'être plus créatives dans leurs programmes paralympiques, a dit Carla Qualtrough, qui dirige le CPC.

"Il n'y a pas autant de règles et de conditions que pour les Olympiques, a mentionné Qualtrough. Vous avez accès à des gens qui, bien évidemment, ont une autre façon de voir les choses. Nous faisons du sport différemment, nous réglons les problèmes différemment. Nous sommes des gens très créatifs dans nos façons de penser, par nécessité."

Mais la plus grande percée a été faite dans la télédiffusion. Craven fait remarquer que les Jeux obtiendront le total record de 150 heures de télé en direct ou en différé.

Au Canada, le diffuseur-hôte CTV s'est engagé à montrer 50 heures des Jeux à travers ses différent canaux.