Luna Rossa en finale
Sports divers dimanche, 20 mai 2007. 12:01 jeudi, 12 déc. 2024. 11:45
VALENCE, Espagne - L'élimination dimanche à Valence (est) de BMW Oracle en demi-finale de la Coupe Louis-Vuitton constitue un coûteux et cuisant échec pour le défi américain du milliardaire Larry Ellison, mal dirigé par le "Kiwi" Chris Dickson.
Le syndicat "yankee", plus gros budget des 11 challengeurs (120 millions d'euros), a enregistré la plus mauvaise performance d'un bateau américain depuis le début de la Coupe de l'America en 1851, en perdant sans appel (5-1) contre les Italiens de Luna Rossa.
Tous les voiliers américains avaient, sinon gagné la célèbre aiguière d'argent, du moins atteint au minimum la finale de la "Vuitton", épreuve éliminatoire entre challengeurs pour la Coupe de l'America.
Pour Larry Ellison, 62 ans, une des plus grandes fortunes des Etats-Unis (près de 20 milliards d'euros), il s'agit du deuxième échec après sa défaite sur le même score face aux Suisses d'Alinghi en finale de la Vuitton en 2003 à Auckland.
Le patron de l'entreprise informatique Oracle, passionné de voile au caractère entier, doit maintenant réfléchir à la poursuite de son aventure, après avoir vérifié à Valence que sans une équipe unie et bien dirigée, les millions ne suffisaient pas pour gagner.
"Nous sommes très déçus. J'en prend personnellement la responsabilité, mais nous sommes tous concernés", par cette défaite, a déclaré dimanche soir Chris Dickson.
C'est pourtant bien Dickson, 45 ans, le skippeur et manageur de l'équipe, un vétéran de la "Cup", qui semble avoir été incapable de mener à bon port un groupe expérimenté disposant d'un voilier, USA 98, considéré comme rapide et innovant.
Conflits de personnalités
Débarqué du bateau dimanche pour la dernière régate, le "Kiwi" peu loquace et colérique n'a jamais réussi à montrer ses qualités de spécialiste du match-racing contre les brillants Italiens de Luna Rossa et son barreur James Spithill, alors que BMW Oracle était donné légèrement favori.
Sa façon de diriger a en outre été contestée par l'équipage aguerri qu'il menait, composé pour l'essentiel de marins néo-zélandais et américains et dont le tacticien français Bertrand Pacé avait été écarté fin 2006.
"L'organisation était trop pyramidale. Dickson était à la fois le manageur, le skippeur, le barreur, le designer. On savait tous que cette façon dictatoriale de diriger ne pouvait pas marcher", a confié Pacé dimanche à l'AFP.
"On a mal manoeuvré, fait beaucoup trop d'erreurs. On est déçus car on était tous convaincus d'avoir un très bon bateau", a précisé Pacé, qui n'est pas opposé à l'idée de rejoindre le prochain défi français pour la Coupe.
"La vie continue. Nous avons un programme à améliorer pour l'avenir. Nous pensons avoir bien utilisé l'argent dont nous disposions", a indiqué pour sa part Dickson, laissant entendre qu'Ellison allait participer à la prochaine édition.
Le défi Oracle à Auckland avait déjà souffert des conflits de personnalités, au centre desquels se trouvaient déjà Dickson et Ellison.
Ce dernier avait bâti à Valence une impressionnante base nautique, où s'affairait une équipe de 150 personnes et dont il se servait, avec les puissants parraineurs du défi américain, comme outil de promotion auprès de clients et partenaires.
Une stratégie financière qui lui a peut-être fait oublier, contrairement aux Italiens de Patrizio Bertelli, l'aspect humain fondamental pour partir à la conquête du "Graal" du nautisme.
Le syndicat "yankee", plus gros budget des 11 challengeurs (120 millions d'euros), a enregistré la plus mauvaise performance d'un bateau américain depuis le début de la Coupe de l'America en 1851, en perdant sans appel (5-1) contre les Italiens de Luna Rossa.
Tous les voiliers américains avaient, sinon gagné la célèbre aiguière d'argent, du moins atteint au minimum la finale de la "Vuitton", épreuve éliminatoire entre challengeurs pour la Coupe de l'America.
Pour Larry Ellison, 62 ans, une des plus grandes fortunes des Etats-Unis (près de 20 milliards d'euros), il s'agit du deuxième échec après sa défaite sur le même score face aux Suisses d'Alinghi en finale de la Vuitton en 2003 à Auckland.
Le patron de l'entreprise informatique Oracle, passionné de voile au caractère entier, doit maintenant réfléchir à la poursuite de son aventure, après avoir vérifié à Valence que sans une équipe unie et bien dirigée, les millions ne suffisaient pas pour gagner.
"Nous sommes très déçus. J'en prend personnellement la responsabilité, mais nous sommes tous concernés", par cette défaite, a déclaré dimanche soir Chris Dickson.
C'est pourtant bien Dickson, 45 ans, le skippeur et manageur de l'équipe, un vétéran de la "Cup", qui semble avoir été incapable de mener à bon port un groupe expérimenté disposant d'un voilier, USA 98, considéré comme rapide et innovant.
Conflits de personnalités
Débarqué du bateau dimanche pour la dernière régate, le "Kiwi" peu loquace et colérique n'a jamais réussi à montrer ses qualités de spécialiste du match-racing contre les brillants Italiens de Luna Rossa et son barreur James Spithill, alors que BMW Oracle était donné légèrement favori.
Sa façon de diriger a en outre été contestée par l'équipage aguerri qu'il menait, composé pour l'essentiel de marins néo-zélandais et américains et dont le tacticien français Bertrand Pacé avait été écarté fin 2006.
"L'organisation était trop pyramidale. Dickson était à la fois le manageur, le skippeur, le barreur, le designer. On savait tous que cette façon dictatoriale de diriger ne pouvait pas marcher", a confié Pacé dimanche à l'AFP.
"On a mal manoeuvré, fait beaucoup trop d'erreurs. On est déçus car on était tous convaincus d'avoir un très bon bateau", a précisé Pacé, qui n'est pas opposé à l'idée de rejoindre le prochain défi français pour la Coupe.
"La vie continue. Nous avons un programme à améliorer pour l'avenir. Nous pensons avoir bien utilisé l'argent dont nous disposions", a indiqué pour sa part Dickson, laissant entendre qu'Ellison allait participer à la prochaine édition.
Le défi Oracle à Auckland avait déjà souffert des conflits de personnalités, au centre desquels se trouvaient déjà Dickson et Ellison.
Ce dernier avait bâti à Valence une impressionnante base nautique, où s'affairait une équipe de 150 personnes et dont il se servait, avec les puissants parraineurs du défi américain, comme outil de promotion auprès de clients et partenaires.
Une stratégie financière qui lui a peut-être fait oublier, contrairement aux Italiens de Patrizio Bertelli, l'aspect humain fondamental pour partir à la conquête du "Graal" du nautisme.