Après avoir remporté la médaille de bronze à l’épée samedi, le Québécois Pierre Mainville n’a pu répéter l’exploit au sabre, dimanche. Le Québécois a subi l’élimination en quart de finale au Grand Prix d’escrime en fauteuil roulant présenté dans le cadre du 30e Défi sportif AlterGo.

Auteur d’une fiche de deux victoires et deux défaites en poule, l’athlète classé au huitième rang mondial à cette arme a ensuite remporté 15-7 son match de huitième de finale face à l’Américain Gerard Moreno.

Mainville, qui avait battu l’escrimeur des États-Unis 5-0 en poule, n’était pas trop inquiet de l’issue de sa première rencontre du tour éliminatoire. « J’ai surtout pris ce match pour préparer le suivant, a admis le Québécois. « C’est quelqu’un qui me battait autrefois, mais j’avais confiance. »

En quart de finale, l’escrimeur de Saint-Colomban s’est mesuré au Français Marc-André Cratère, troisième sabreur au monde. « Je savais qu’il fallait que j’exécute des parades-ripostes et des reprises d’attaque pour le battre, mais j’ai eu de la difficulté à les réaliser. »

Malgré un match serré, Mainville a perdu 15-11. « Plus que ça va, plus que c’est un adversaire qui est à ma portée. Je le vois, je le sens », raconte Mainville, qui lui a donné du fil à retordre. « Ma progression est constante. Les Français ne s’amusent plus en m’affrontant maintenant. C’était un bon combat. »

Mainville, qui s’est installé en Espagne afin d’être à proximité d’un plus grand bassin d’athlètes et de compétitions, croit que son séjour là-bas peut payer. « C’est bon pour le moral, mentionne-t-il en riant. Mais c’est aussi bon dans ma courbe de progression. »

Les Québécois Alexandre Charbonneau et Pierre Vallée étaient également en action dimanche pour la compétition de sabre en classe A. Les deux se sont fait montrer la porte de sortie dans le tableau de 16.

Chez les femmes, Ruth Sylvie Morel s’est arrêtée en quart de finale aux épreuves d’épée et de fleuret dans la catégorie A.

Un Grand Prix d’escrime en fauteuil roulant, une première à Montréal

Pour la première fois, c’est un Grand Prix d’escrime en fauteuil roulant et non une Coupe du monde que le Défi sportif AlterGo a présenté dans son volet international, ce qui a convaincu un fort contingent d’athlètes de faire le voyage. En tout, ce sont 65 athlètes provenant de 14 pays qui ont répondu à l’invitation.

Il faut savoir que dans un Grand Prix, plus de points sont à l’enjeu pour le classement mondial. « Il y a maintenant un Grand Prix pour chaque continent », explique le Président de l’Association internationale d’escrime en fauteuil roulant Alberto Martinez.

Normalement, dans une année post-olympique le taux de participation aux épreuves internationales baisse. Ici, c’est tout le contraire. C’est une belle réussite », se réjouit Monsieur Martinez qui n’était pas venu assister à la compétition montréalaise depuis quelques années. « J’ai pu constater l’évolution de la compétition. Elle attire plus de gens et la qualité d’escrime est vraiment présente. C’est magnifique », conclut-il.