Il y a une ouverture, si mince soit-elle, mais une ouverture tout de même. En ce moment, cette ouverture appartient à Steve Fehr et Bill Daly, des numéros deux qui pourraient prendre la place des califes s‘ils parviennent à régler le conflit.

Cependant, à l’heure actuelle, Steve Fehr et Bill Daly sont encore deux « Iznogoud ».

La seule bonne nouvelle, c’est que les deux parties sont depuis mardi 15 h dans une séance intensive de négociations. Hier, après sept heures de discussions, les deux parties demeuraient encore sur leurs positions. Peut-on dénouer l’impasse aujourd’hui?

Rappelons que le 16 octobre dernier, la LNH offrait un partage 50–50 des revenus, assorti d’un montant intégral « make hole » qui permettrait aux joueurs d’obtenir un remboursement complet de leur entente contractuelle au détriment des joueurs qui accéderont à la LNH dans l’avenir.

Les joueurs ont dit non à cette proposition, ce qui a mené à la sourde oreille de la Ligue depuis quelques semaines.

Comment peut-on accorder de l’importance aux joueurs dans ce conflit? C’est bien difficile lorsque l’on regarde la moyenne des salaires accordée depuis 20 ans dans le circuit. En 1990, le salaire moyen était fixé à 271 000 dollars. 22 ans plus tard, le salaire moyen de la LNH est maintenant de 2 450 000 dollars.

Si on peut faire dire aux chiffres n’importe quoi, une augmentation de 900 pour cent en 22 ans, c’est tout de même astronomique, sans doute plus que vous et moi!

Cela dit, en excluant les médias des négociations, les parties ont sûrement plus de chances d’en venir à une entente. Le seul bémol demeure que l’on demande à des joueurs et propriétaires d’être présents, un geste qui n’a rien de mobilisateur et qui pourrait être lourd à porter si les discussions achoppent.

Stéphane Langdeau

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