Frédérique Turgeon : une étape à la fois
Sports divers lundi, 6 janv. 2020. 13:07 jeudi, 12 déc. 2024. 01:31Après une campagne haute en émotions où elle a surmonté les défis personnels pour remporter le petit globe de cristal en slalom (LW2), Frédérique Turgeon se dit fin prête à amorcer la nouvelle saison de ski para-alpin qui débutera ce mercredi, à Veysonnaz, en Suisse.
Frédérique Turgeon sur son son approche en vue de la saison 2020 de ski para-alpin.
Troisième au classement général de la Coupe du monde en 2018-2019, la skieuse de Candiac souhaite maintenant poursuivre sur sa lancée et elle a mis tous les efforts nécessaires au cours des derniers mois pour y parvenir.
« Mon entraînement en gymnase est vraiment meilleur qu’auparavant et j’ai fait un bon plan avec mes entraîneurs pour revenir en force. J’ai eu beaucoup de temps pour me préparer et j’y suis allé une étape à la fois dans le but de ne pas changer ma mentalité par rapport à mes attentes », a-t-elle indiqué lors de la classique Rencontre au sommet Telus.
Tout au long de sa période de préparation, Turgeon a mis l’accent sur son endurance physique afin de pallier la fatigue, un élément qui lui a donné du fil à retordre lors des dernières saisons. Elle est d’ailleurs fière de constater le fruit de ses efforts et se dit confiante que son travail acharné se reflétera sur les pistes.
« C’est constamment quelque chose que je veux améliorer! Nous essayons toujours de rendre ma jambe plus forte et je dois dire que présentement, je soulève deux fois plus de poids qu’avant, alors ça devrait bien aller pour cette année! C’est sûr qu’il y aura de la fatigue dans les compétitions et les jours qui suivent, mais j’espère vraiment voir une amélioration », a-t-elle poursuivi.
Une démarche difficile, mais nécessaire
Malgré la conquête du petit globe de cristal en slalom, la dernière campagne n’a pas été facile pour Turgeon qui a dû composer avec le décès de son père survenu en décembre 2018. Après avoir fait face à l’adversité en connaissant la meilleure saison de sa jeune carrière, elle a enfin pu faire son deuil.
« Il y a eu un gros haut, mais il s’est suivi d’un gros bas. Par contre, je dois dire que pendant l’été, j’ai vraiment bien vécu mon deuil. J’étais chez moi, j’ai pris le temps d’être avec ma mère, ma sœur et de comprendre que mon père est décédé. C’est une étape à faire et je pense que je l’ai bien faite », a fait savoir Turgeon.
Marie Bochet dans sa mire
Même si elle ne s’est pas donné d’objectif précis en vue de la prochaine année, l’athlète de 20 ans avoue qu’elle a dans sa mire la Française Marie Bochet, une adversaire à qui elle voue un grand respect. « Je ne sais pas ce qu’elle fait de spécial, mais c’est une grande championne et nous essayons tous de la rattraper! » a-t-elle lancé au sujet de celle qui ne compte pas moins de huit médailles d’or olympiques, six gros globes de cristal et 84 victoires en Coupe du monde à son palmarès.
« Je pense que c’est possible de la rejoindre, mais il faut toute une équipe pour y arriver! C’est dans mes buts à atteindre prochainement. Je veux être capable de me rapprocher d’elle et même de la rattraper. Par contre, c’est sûr que ce ne sera pas facile et que ce n’est pas gagné d’avance. Il faut encore que je mette beaucoup d’heures d’entraînement et que je ramène mon mental au maximum de positivisme. »
Motivée, la Québécoise compte se nourrir de cette rivalité avec Bochet pour continuer de s’affirmer comme l’une des meilleures skieuses de sa catégorie. « J’espère que ça ira aussi bien que l’année dernière et je ne veux pas être plusieurs secondes derrière Marie. J’aimerais encore être dans les meneuses et près de la médaille d’or, si je ne la gagne pas », a-t-elle conclu.
À la suite de son passage en Suisse, Turgeon prendra part aux différentes compétitions de la Coupe du monde de ski para-alpin qui se termineront avec les finales en avril prochain, à Are, en Suède.