Tess Routliffe championne du monde, Alec Elliot en bronze
Sports divers mardi, 14 juin 2022. 17:46 vendredi, 13 déc. 2024. 19:55L’équipe canadienne est passée par une gamme d’émotions à la troisième journée des Championnats du monde de paranation. La médaille d’or de Tess Routliffe et celle de bronze d’Alec Elliot ont procuré beaucoup de bonheur, mais l’abandon soudain d’Aurélie Rivard au 400 mètres libre (S10) a semé de l’inquiétude au Complexe aquatique olympique de Madère, au Portugal.
Routliffe, originaire de Calendon (Ontario) et qui s’entraîne à Montréal, a été couronnée au 100 mètres brasse (SB7). Son temps de 1 minute 31,91 secondes lui a permis du même coup d’abaisser le record canadien.
« Je suis sans mot ! Je suis juste vraiment contente », a lancé la nouvelle championne du monde dans un grand éclat de rire alors qu’elle était en entrevue au Comité paralympique canadien.
Celle qui avait été médaillée d’argent à cette épreuve aux mondiaux de 2019 avait dû déclarer forfait pour les Jeux de Tokyo en raison d’une blessure à la colonne vertébrale.
« Je ne me sentais pas super bien ce matin. Mos dos me faisait mal après la course de quatre nages. Je suis revenue avec mon entraîneur et on s’est dit que j’allais tout faire pour ça se déroule mieux et ç’a très bien fonctionné ! […] Je n’aurais pas pu réussir sans toute mon équipe de soutien. Je savais que je pouvais faire de bonnes courses, mais je ne m’attendais pas à ça. »
En avance au virage Routliffe a vu la Néo-Zélandaise Nikita Howarth dangereusement remonter sur elle avec 25 mètres à faire, sauf qu’elle a tenu bon jusqu’au bout.
La Canadienne avait été décorée d’argent au 200 mètres quatre nages dimanche.
Au 400 mètres (S10) style libre, Alec Elliot est monté sur la troisième marche du podium après avoir livré une belle bataille au Néerlandais Bas Takken (4 minutes 8,27 secondes), deuxième derrière l’Italien Stefano Raimondi (4 minutes 6,42 secondes).
« C’était vraiment serré dès les 300 derniers mètres et c’était pas mal le fun ! Mon but était d’être en contrôle pendant les 200 premiers mètres et ensuite d’aller jusqu’au bout. Ça semble avoir assez bien fonctionné et j’ai été 5 secondes plus rapide que ce à quoi je m’attendais », a révélé le paranageur qui s’entraîne à Québec et qui a parcouru la distance en un temps de 4 minutes 9,88 secondes.
Abandon surprise d’Aurélie Rivard
Après sa victoire au 50 mètres libre (S10) deux jours plus tôt, Aurélie Rivard avait connu un excellent début de course en finale du 400 mètres libre S10. L’athlète originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu menait l’épreuve jusqu’à la mi-parcours. Après la marque des 250 mètres, elle s’est arrêtée pour prendre une pause sur un câble de couloir et a fait demi-tour pour sortir de la piscine.
Les secouristes se sont précipités vers elle pour la couvrir d’une couverture et d’un masque à oxygène. La multiple médaillée paralympique était assise et semblait consciente au moment de recevoir les premiers soins, mais on ignore pour l’instant la raison pour laquelle elle a mis fin abruptement à sa course.
Philippe Vachon (Trois-Rivières) a ajouté une deuxième cinquième place à son séjour portugais. Après celle obtenue au 400 m libre (S8), il en a décroché une autre au 100 m papillon (S8).
Felix Cowan, de Brossard, et ses coéquipiers ont permis au relais canadien mixte quatre nages (moins de 20 points) de prendre le huitième rang grâce à un record canadien de 3 minutes 40,02 secondes.
Aussi finaliste en soirée, Justine Morrier (Saint-Jean-sur-Richelieu) a conclu le 100 mètres brasse (S14) au huitième rang en arrêtant le chrono à 1 minute 24,39 secondes.
En matinée, Clémence Paré (Boucherville) a raté sa place en finale du 50 m papillon S5 après s’être classée sixième de sa vague préliminaire.
Les Championnats du monde de paranatation se poursuivent à Madère jusqu’à samedi.