Parlier, un homme frappé par la malchance
Sports divers mercredi, 20 déc. 2000. 00:25 jeudi, 12 déc. 2024. 20:03
PARIS (AFP) - Ses plus fidèles partisans craignaient pour sa jambe droite, blessée dans un accident de parapente en 1998, mais lors de son 38e jour de mer, c'est à nouveau le mât de son bateau qui a mis fin au rêve de victoire d'Yves Parlier (Aquitaine-Innovations) dans le Vendée Globe.
Si le navigateur d'Arcachon (40 ans), là-bas en plein dans une des zones les plus hostiles de l'Océan indien, n'avait toujours rien dit de la suite de sa course, il a fait savoir mardi par télex à son équipe à terre que pour le moment, il n'envisageait pas l'abandon.
D'après les derniers renseignements qu'il a communiqués à son PC, il lui reste 6 à 7 mètres de mât encore implanté, de quoi, d'après lui, le toiler pour profiter des vents portants au moins jusqu'au cap Horn. Parlier avait annoncé son démâtage dans la nuit de dimanche à lundi alors qu'il était en troisième position, derrière Yves Desjoyaux et Roland Jourdain, au cours de la 38e journée de mer.
Lundi soir, son équipe avait reçu un télex dans lequel Parlier écrivait notamment: "Je n'envisage pas d'autres solutions que de tenter de redonner des ailes à mon grand oiseau bleu pour finir cette boucle que l'on avait si bien commencée."
"Je me réfugie dans la réalisation méthodique des travaux que j'ai à faire et m'interdis de broyer du noir, écrivait-il encore. Les pétrels qui m'entourent se sont posés sur l'eau vu l'allure de mon bateau, et n'ont pas l'air effrayé de m'entendre parfois hurler ma colère dans le vent".
L'homme éprouvé aussi
Mardi matin, un autre message relatait d'une façon plus technique l'incident qui lui a une troisième fois ôté toute chance de remporter le Vendée Globe, cette fois entre les îles Kerguelen et l'Australie, au-delà des Quarantièmes rugissants.
De la Solitaire du Figaro en 1991 au Vendée 2000, Yves Parlier, dit l'extra-terrestre, sait ce que signifie le mot "avaries".
Dans le Vendée Globe 92, son Cacolac d'Aquitaine démâte le deuxième jour. Il répare. Dix jours après, il repart et termine 4e au bout des 125 jours, mais lui n'en a mis en fait que 115.
Dans la Transat anglaise 96, marquée par les débuts du mât-aile, Aquitaine-Innovations enfourne et le mât se casse en deux. Dans le Vendée Globe 96, non loin des Kerguelen, il casse un safran alors qu'il est 3e, met le cap sur l'Australie et abandonne à Fremantle.
Au quatrième jour de la Transat anglaise 2000, Aquitaine-Innovations démâte encore alors qu'Yves Parlier était deuxième.
Si son bateau a souvent été éprouvé, l'homme l'a aussi été dans sa chair. Le 18 juillet 1998, un terrible accident de parapente aurait pu le laisser paralysé. Il en a triomphé malgré des fractures au tibia, au péroné, à l'os iliaque et une lésion du nerf sciatique.
Si le navigateur d'Arcachon (40 ans), là-bas en plein dans une des zones les plus hostiles de l'Océan indien, n'avait toujours rien dit de la suite de sa course, il a fait savoir mardi par télex à son équipe à terre que pour le moment, il n'envisageait pas l'abandon.
D'après les derniers renseignements qu'il a communiqués à son PC, il lui reste 6 à 7 mètres de mât encore implanté, de quoi, d'après lui, le toiler pour profiter des vents portants au moins jusqu'au cap Horn. Parlier avait annoncé son démâtage dans la nuit de dimanche à lundi alors qu'il était en troisième position, derrière Yves Desjoyaux et Roland Jourdain, au cours de la 38e journée de mer.
Lundi soir, son équipe avait reçu un télex dans lequel Parlier écrivait notamment: "Je n'envisage pas d'autres solutions que de tenter de redonner des ailes à mon grand oiseau bleu pour finir cette boucle que l'on avait si bien commencée."
"Je me réfugie dans la réalisation méthodique des travaux que j'ai à faire et m'interdis de broyer du noir, écrivait-il encore. Les pétrels qui m'entourent se sont posés sur l'eau vu l'allure de mon bateau, et n'ont pas l'air effrayé de m'entendre parfois hurler ma colère dans le vent".
L'homme éprouvé aussi
Mardi matin, un autre message relatait d'une façon plus technique l'incident qui lui a une troisième fois ôté toute chance de remporter le Vendée Globe, cette fois entre les îles Kerguelen et l'Australie, au-delà des Quarantièmes rugissants.
De la Solitaire du Figaro en 1991 au Vendée 2000, Yves Parlier, dit l'extra-terrestre, sait ce que signifie le mot "avaries".
Dans le Vendée Globe 92, son Cacolac d'Aquitaine démâte le deuxième jour. Il répare. Dix jours après, il repart et termine 4e au bout des 125 jours, mais lui n'en a mis en fait que 115.
Dans la Transat anglaise 96, marquée par les débuts du mât-aile, Aquitaine-Innovations enfourne et le mât se casse en deux. Dans le Vendée Globe 96, non loin des Kerguelen, il casse un safran alors qu'il est 3e, met le cap sur l'Australie et abandonne à Fremantle.
Au quatrième jour de la Transat anglaise 2000, Aquitaine-Innovations démâte encore alors qu'Yves Parlier était deuxième.
Si son bateau a souvent été éprouvé, l'homme l'a aussi été dans sa chair. Le 18 juillet 1998, un terrible accident de parapente aurait pu le laisser paralysé. Il en a triomphé malgré des fractures au tibia, au péroné, à l'os iliaque et une lésion du nerf sciatique.