Mario Therrien était de passage dans l’Antichambre jeudi. Therrien est le représentant de la compagnie Hockey IS, une entreprise qui fabrique notamment des bas en thermoplastique polyéthylène. Ce sont des bas qui valent un peu plus de 30 dollars et qui peuvent sauver une saison, voire une carrière et un investissement. La propriété de ces bas, c’est qu’ils évitent aux athlètes les coupures, les lacérations sévères que peuvent provoquer les coups de patin.

Il me semble que ces quelques explications devraient suffire à convaincre les plus sceptiques d’investir quelques dollars dans cette pièce protectrice.

J’ai donc été étonné d’entendre Mario Therrien nous raconter que 28 des 30 équipes de la Ligue possèdent cette pièce d’équipement mais qu’elle n’est pas obligatoire. La décision de porter une pièce d’équipement appartient à chaque joueur. Qui plus est, plusieurs joueurs de la LNH sont pieds nus dans leurs patins.

Mettez-vous deux secondes dans la peau du directeur général des Sénateurs d’Ottawa, Bryan Murray qui doit fulminer ces jours-ci, tout comme Eugene Melnyk, le propriétaire. Les Sénateurs connaissaient un bon début de saison, malgré les blessures à Petr Regin et Jason Spezza, deux éléments importants de l’attaque. Mercredi soir, Erik Karlsson mettait fin aux espoirs des Sénateurs de participer aux séries de fin de saison. Un coup de patin purement accidentel de Matt Cooke des Penguins a mis un terme à sa saison. Karlsson a subi une lacération de 70% à son tendon d’achille, l’obligeant à passer sous le bistouri. La période de réadaptation sera longue, de trois à quatre mois, ce qui nous amène au mieux à la fin mai. Trop tard! Pour l’amour d’un bas, les Sénateurs vont devoir les manger!

Chaque équipe devrait forcer les joueurs à porter ces bas protecteurs. Et pour ceux qui veulent encore être pieds nus, sachez qu’il existe aussi ce type de bas qui permet aux joueurs de garder cette sensation du pied contre le cuir du patin.

Karlsson, lauréat du trophée Norris remis au meilleur défenseur de la Ligue, disputait la première année d’un contrat de sept ans qui lui rapporte annuellement six millions et demi de dollars. Et à cause d’un patin finement aiguisé, le voilà sur le carreau.

Ces lacérations sont relativement fréquentes dans la Ligue. Elles n’entraînent pas toutes des absences prolongées mais pourquoi courir ce risque totalement inutile. Pour l’amour du ciel…

Stéphane Langdeau

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