D’abord, petite récapitulation. La dernière coupe Stanley du Canadien remonte à 20 ans. Entre temps, il y a bien eu quelques bonnes saisons, quelques bons choix de repêchage, le saint bâton de Halak et un tourbillon d’erreurs qui ont mené aux licenciements de Jacques Martin, de Pierre Gauthier et au 15e rang dans l’Association de l’Est. Pour tourner davantage le fer dans la plaie encore béante et couverte de pus, le Canadien a complété la dernière saison au 28e rang du classement général.

Dans cette misère, il y a eu un baume lors du dernier encan junior. Le Canadien détenait le troisième choix et ont fait d’Alex Galchenyuk une bouée de sauvetage. Pas de blague, il y avait des lunes que le Canadien de Montréal n’avait pas obtenu un des trois premiers choix.

Il est évident que le Canadien de Montréal se devait d’inviter Galchenyuk à son camp d’entraînement, même dans une saison écourtée à 48 matchs. Michel Therrien désire le connaître. J’imagine d’ailleurs que pendant les 113 jours de lock-out, Therrien est allé le voir jouer quelques fois à Sarnia. N’est-ce pas Michel que tu lui as sans doute parlé pour apprendre à le connaître et que ce travail n’a pas juste été fait par les dépisteurs ou adjoints?

On dit que Galchenyuk n’est pas prêt parce qu’il n’a pas disputé la saison 2011–2012 du Sting en raison d’une blessure. Pourtant, je ne sais pas combien de fois j’ai entendu de la part d’experts que les jeunes jouent trop de matchs de hockey et qu’ils arrivent dans la ligue Nationale souvent usés comme s’ils avaient 25 ans.

J’ai entendu dire que Galchenyuk n’était pas assez dominant. Bon, alors 61 points en 33 matchs, ce n’est pas suffisant pour le Canadien, faut croire!

On dit que le Canadien doit faire comme l’organisation des Red Wings de Detroit et développer lentement ses jeunes joueurs. Pourrait-on comparer des pommes avec des pommes S.V.P. Depuis 1993, les Red Wings ont gagné quatre fois la coupe Stanley et sont une machine bien mieux huilée que celle du Tricolore. Les Wings avaient donc le loisir de procéder à un lent développement.

Si vous observez le repêchage des dernières années, vous constaterez que plusieurs joueurs, repêchés au troisième rang ou après, ont amorcé leur carrière dans la LNH la même année. Alors, quel est le problème avec Galchenyuk?

Cette saison est un laboratoire de 48 matchs pour le Canadien, écrivait hier un abonné de notre site Internet de L’antichambre. Monsieur, vous avez raison et on ne doit avoir aucune crainte de briser le becher en faisant des expériences. Le Canadien peut d’abord donner à Galchenyuk les neuf matchs d’un joueur recru avant de prendre une décision finale. Galchenyuk a joué à l’aile gauche lors du Championnat du monde junior. Serait-il meilleur que Rene Bourque?

Bon, la réponse est peut-être la suivante. Le Canadien est lié par des contrats onéreux à des joueurs qui ne répondent plus aux attentes. C’est ce qui explique toute la vague de congédiements de l’an passé. En attendant que l’organisation se libère de ses chaînes et que la nouvelle direction aille les coudées franches dans le choix des joueurs, il faudra se contenter d’espoir…

Stéphane Langdeau

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