Pour revenir dans le baseball à titre d’instructeur des frappeurs des Cards de St.Louis, Mark McGwire a finalement admis ce que nous savions tous, c’est-à-dire qu’il a triché pendant une décennie.

Son admission à la consommation de stéroïdes et d’hormones de croissance ne surprendra personne. Pendant presque dix ans, McGwire a fait usage de stéroïdes par intermittence dit-il dans le communiqué transmis par Associated Press. D’abord, les stéroïdes ne peuvent que se prendre par intermittence, suivant un certain cycle. Un athlète ne peut consommer ce type de produit douze mois par année. Mais dans le communiqué, il semble que McGwire tente de minimiser sa consommation en utilisant le mot « intermittence ».

Il déclare avoir eu recours aux stéroïdes à la suite d’une blessure en 1993 et explique qu’il a connu de bonnes années où il n’en a jamais pris et de mauvaises années alors qu’il en avait consommés. Vérifications faites, ses meilleures saisons au baseball majeur en terme de circuits et de points produits sont survenues au moment où il consommait. Ainsi, durant cette période, plusieurs ballons cognés au champ extérieur sont passés de simples retraits à des circuits et des points produits.

Même si le baseball majeur n’avait pas de politique antidopage dans les années 90, McGwire, comme tous les autres qui ont admis et ceux qui nient toujours, on doit les qualifier de tricheurs. L’absence d’une politique ne donne en rien le droit d’enfreindre l’éthique du sport. McGwire l’a finalement compris et il est passé aux aveux pour soulager sa conscience.

Les Cards de St.Louis et le baseball majeur sont prêts à lui pardonner et nous devons faire de même. Cependant, ces marques inscrites dans le livre des records doivent êtres effacées pour l’intégrité du sport et à la mémoire de Roger Maris et de ses 61 circuits propres. Et d’autre part, les chroniqueurs de baseball d’Amérique doivent se souvenir que jamais McGwire ne doit être admis au Temple de la renommée.

Voilà le prix à payer pour son erreur.

Stéphane Langdeau