Collaboration spéciale Hugo Centomo - Je commence la chronique de cette semaine en répondant à l'une des questions que j'ai reçues après ma dernière chronique.

Q: Je suis un joueur de basketball et j'ai découvert récemment que j'avais un manque de flexibilité au niveau des ischiojambiers. Suite à cela, on m'a dit que cela pouvait avoir comme conséquence que mon impulsion était moins grande.

R: Il est vrai que la flexibilité à un grand rôle à jouer dans plusieurs facettes autant sportives que dans la vie de tous les jours. Par exemple, un manque de flexibilité des muscles passant par l'articulation de la hanche pourrait limiter l'amplitude de mouvement et créant ainsi différentes blessures. Cependant, pour une tâche d'un joueur de basket-ball, les mouvements principaux au niveau des membres inférieurs sont l'extension des genoux, extension de hanche et la flexion plantaire au niveau de la cheville afin de permettre le saut vertical. Ces mouvements sont principalement réalisés à l'aide des quadriceps pour le genou, des fessiers pour la hanche et du mollet pour la cheville et non des ischio-jambiers. Lorsque je fléchis, j'emmagasine de l'énergie dans le quadriceps et je réutilise cette énergie dans mon extension. Dans ce cas-ci, il faut voir les muscles comme des cordes élastiques. Lorsque je fléchis mon genou, mon ischio-jambiers se raccourcit donc il ne nuit pas au mouvement et lorsque je produis l'extension complète afin de me propulser, l'ischio-jambiers ne vient aucunement limiter ce mouvement (à moins de ne pas être capable d'être en extension complète, debout les genoux en extension).

Dans un autre ordre d'idées, je vous propose aujourd'hui une capsule un peu différente. Je vais vous parler du diabète de type 2 et les risques inhérents à cette maladie et les bienfaits de l'activité physique.

Le diabète de type 2 à une incidence d'environ 12%, mais la moitié de ces personnes ne sont pas diagnostiquées. Les chutes sont un problème majeur chez les personnes âgées diabétiques. La peur de tomber peut démoraliser la personne diabétique au point de lui faire perdre le goût de se déplacer et peut entraîner l'immobilisation avec sa panoplie de complications comme par exemple le déconditionnement, la perte de mobilité et de la force. Un tiers des personnes âgées de 65 ans et plus, vivant à domicile vont chuter dans la prochaine année et c'est plus de la moitié pour ceux qui vivent en institution. Environ 6% des chutes entraînent une fracture et les chutes sont responsables de 40% des admissions en soins de longue durée.

Les effets physiologiques de l'exercice sur le contrôle du diabète sont bien connus et ce, plus particulièrement chez les personnes diabétiques de types 2. Cet effet cardiovasculaire protecteur s'explique en partie par le fait que l'activité physique régulière augmente la sensibilité à l'insuline, diminue la masse grasse, modifie le profil lipidique (cholestérol, HDL le bon gras et LDL le mauvais gras), diminue la pression artérielle et diminue l'incidence du diabète non insulinodépendant.

Des activités comme le vélo, la marche, la course, la musculation sont recommandées chez les personnes diabétiques de types 2. De plus, des activités comme le Taï-Chi sont fortement recommandées pour les raisons suivantes: il a été prouvé que cette activité à des effets bénéfiques sur la force, la pression orthostatique et permet de diminuer significativement le risque de chute. a raison qui pourrait expliquer cette diminution de risque de chute est reliée au fait que les mouvements lents laissent le temps d'intégrer et de percevoir le corps dans l'environnement.

Être diagnostiqué du diabète de type 2 par votre médecin n'est pas une chose dramatique en soi. Vous devrez faire de bons changements dans vos habitudes de vie (nutrition, stress) et inclure la pratique d'activité physique dans votre quotidien. Parlez-en à votre kinésiologue pour des conseils pratiques sur l'activité physique et les bienfaits reliés.

J'espère que ce type de chronique vous a plu.