Les problèmes entre l’arbitre de la Ligue nationale, Stéphane Auger et l’attaquant des Canucks, Alexandre Burrows datent bien avant le match du 8 décembre dernier entre Vancouver et Nashville.

Peu importe les événements passés, le rôle d’un arbitre de la Ligue nationale est d’être le plus objectif possible lorsqu’il rend ses décisions. Bien sûr, il demeure un être humain et il commet des erreurs, comme nous tous d’ailleurs. Il faut aussi oublier le débat de la conversation entre les deux hommes avant le dernier match. Ceux qui prétendent savoir ce qui s’est dit vous mentent. Il s’agit évidemment de la parole de l’un et de la parole de l’autre. Comme ni l’un ni l’autre a l’intention de s’incriminer, passons à l’étape suivante.

La vidéo demeure l’outil le plus fiable et selon plusieurs experts en hockey, dont le collègue Yvon Pedneault qui écrit ceci « Si vous avez revu les séquences du match, il n‘y avait pas d‘obstruction de la part de Burrows devant le filet et Auger n‘avait aucune raison d‘imposer une pénalité pour plongeon à Burrows. »

Cette déclaration est lourde de sens, mais la Ligue nationale préfère encore une fois balayer le tout sous le tapis et attendre que la tempête passe.

Le rôle d’un joueur de hockey est de contribuer à la victoire de son équipe par tous les moyens possibles dans les limites du sport. Ce faisant, il peut tenter de tromper l’arbitre. Le joueur ne pratique alors pas le « fair-play » et s’il franchit ces limites, l’arbitre lui impose une pénalité. Il se peut aussi que l’arbitre, qui est humain se trompe dans l’exercice de ses fonctions et impose une pénalité à un joueur qui ne le mérite pas.

Une chose demeure certaine toutefois, l’arbitre n’a aucun droit de se venger envers un joueur puisque la Ligue lui confère à la fois le pouvoir du policier et du juge, c’est-à-dire qu’il arrête et puni. Pour cette raison, il se voit dans l’obligation d’être équitable envers le geste posé au moment où il est posé.

Si vous avez vu les séquences du dernier match, Stéphane Auger a outrepassé cette règle pour régler une vendetta personnelle. Le hockey, ce n’est pas la mafia, mais les dirigeants de cette Ligue ont souvent tendance à pratiquer l’omerta.

Qu’est-ce que la Ligue fait au sujet de l’intégrité de son sport? Elle impose une amende banale au joueur et une claque sur les doigts de son arbitre.

Et où est Gary Bettman dans cette histoire qui remet en question l’intégrité de sa Ligue. Le commissaire est demeuré muet, au-dessus de tout et encore, au-dessus de lui-même.

Stéphane Langdeau