Étaient-ils des opposants au régime en place, j’en doute mais la grande faucheuse est passée au Centre Bell et telle les Grandes Purges staliniennes des années 30, Pierre Gauthier a clairement désigné qu’il allait mener à sa guise l’avenir du Canadien de Montréal.

Au total, six dépisteurs ont écopé et le prochain sera peut-être le général du groupe, Trevor Timmins après le repêchage de juin.

Geoff Molson ne devait pas être très loin de la décision finale. Il est peut-être celui qui a coupé le filin qui retenait l’épée de Damoclès. Heureusement, les six dépisteurs, dont Denis Morel ne seront pas trucidés ou déportés dans l’Archipel du Goulag.

Étonnamment, il y a quelques années, Trevor Timmins était considéré comme un géni. L’avenir était prometteur disait-il et nous devions assurément le croire puisque aucun d’entre nous n’avait la chance d’observer ni les compétences pour détecter le talent des jeunes joueurs repêchés. Cependant, on a rapidement compris que l’organisation faisait du sur place, peu de joueurs ayant réussi à se développer dans le giron du Canadien.

À partir de maintenant, armons-nous de patience. Il faudra du temps pour relancer la machine du recrutement. Pierre Gauthier nommera sous peu des successeurs aux dépisteurs congédiés et il faudra quelques années pour observer les résultats. Déjà, des noms font surface comme ceux de Claude Carrier, Alain Chainey et André Savard. Tous sont des candidats potentiels qui ont prouvé leur valeur dans leur organisation respective.

Au-delà de la mission qui sera celle de repérer le talent partout sur la planète hockey, il faudra aussi accorder une attention particulière au talent québécois. Il n’y a rien de pire que de mal évaluer un talent local et de le voir réussir dans une autre formation.

Stéphane Langdeau