"Tu ne peux pas imaginer un moment aussi fort"
Sports divers jeudi, 15 févr. 2001. 15:51 samedi, 14 déc. 2024. 23:47
SOUTHAMPTON (AFP) - La jeune anglaise Ellen MacArthur, deuxième du Vendée Globe, tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance, a eu droit à une arrivée triomphale jeudi à Southampton (sud), accueillie par des dizaines de bateaux de toutes tailles.
MacArthur, 24 ans, a pris la tête cette semaine du classement FICO des skippers. Elle a retrouvé son monocoque Kingfisher, convoyé depuis la France par un équipage, pour passer le phare de Needles, au sud-ouest de l'île de Wight, avant de se diriger vers le port de Southampton.
Tout au long de ce parcours de près de deux heures dans le Solent, le bras de mer qui sépare l'île de Wight des côtes anglaises, MacArthur a posé volontiers, à l'avant du bateau ou montée au mât de Kingfisher, pour les nombreux photographes et caméramen qui suivaient à bord d'une nuée de bateaux pneumatiques.
Contrastant avec les éléments déchaînés qu'elle a dû affronter lors de son périple, la météo était particulièrement clémente, le ciel bleu, le soleil brillait et il n'y avait pas une vague. Sur les quais de la marina de Southampton, où l'attendait un millier de personnes enthousiastes, flottaient des banderoles comme "Well Done Ellen" ("bien joué Ellen!").
A son arrivée, MacArthur a agité des fumigènes pour saluer la foule, et ouvert une bouteille de champagne. Puis elle a donné une longue conférence de presse, pour remercier à nouveau toute son équipe et les milliers d'internautes qui lui ont envoyé des messages électroniques de soutien pendant son tour du monde.
Depuis son arrivée il y a trois jours, Ellen, trop occupée à répondre à des demandes d'interviews, n'avait plus vu Kingfisher, qu'elle considère désormais comme une personne: "C'était super de le retrouver et difficile de le quitter à nouveau. En trois mois, on prend ses habitudes et maintenant tout s'est arrêté. C'est un gros changement pour moi".
A la fin de la conférence de presse, MacArthur a déplié une banderole sur laquelle était marqué "Thank You Ellen" en capitales. "C'est un petit écolier français qui me l'a donnée à mon arrivée. C'est ça, l'histoire du Vendée Globe", a-t-elle expliqué, avant d'écraser une larme.
"L'accueil en France était vraiment impressionnant. Je n'aurais jamais imaginé qu'il y aurait autant de gens pour m'accueillir. Après trois mois toute seule, tu ne peux pas imaginer un moment aussi fort. C'était fantastique, quand j'ai vu les gens dans le canal, tout le monde, c'était impressionnant. Le fait de parler français, ça fait une différence, car j'ai pu partager mes sentiments. En France, le Vendée Globe est vraiment important, c'est comme le football ici. Ils suivent cette course depuis des années, et pas seulement à cause de ce qui a trait à la voile, c'est un ensemble de choses. Le soutien que j'ai reçu du monde entier a été fantastique, c'est important de pouvoir partager cette expérience, les bons moments comme les mauvais. Mais je ne pouvais pas recevoir tous les e-mails, il y en avait tellement. Je crois qu'il y en a eu 8500 le dernier jour. Quand on est là-bas, on est tout seul, et on a du mal à imaginer ce qui se passe ailleurs. Pendant toute cette course, mon équipe a eu un rôle crucial, le Vendée Globe, c'est tout sauf une course en solitaire. C'est ce que nous avons prouvé avec cette équipe: quand on veut vraiment quelque chose, on peut le faire. Le message le plus important pour les jeunes, c'est qu'il faut avoir des buts, et être assez déterminé pour les atteindre. Depuis mon arrivée, j'ai pu marcher sur de l'herbe, et c'était vraiment bien. La chose la plus dure après avoir passé la ligne d'arrivée, c'était de quitter mon bateau. La deuxième chose la plus dure, c'était de le quitter encore une fois aujourd'hui".
MacArthur, 24 ans, a pris la tête cette semaine du classement FICO des skippers. Elle a retrouvé son monocoque Kingfisher, convoyé depuis la France par un équipage, pour passer le phare de Needles, au sud-ouest de l'île de Wight, avant de se diriger vers le port de Southampton.
Tout au long de ce parcours de près de deux heures dans le Solent, le bras de mer qui sépare l'île de Wight des côtes anglaises, MacArthur a posé volontiers, à l'avant du bateau ou montée au mât de Kingfisher, pour les nombreux photographes et caméramen qui suivaient à bord d'une nuée de bateaux pneumatiques.
Contrastant avec les éléments déchaînés qu'elle a dû affronter lors de son périple, la météo était particulièrement clémente, le ciel bleu, le soleil brillait et il n'y avait pas une vague. Sur les quais de la marina de Southampton, où l'attendait un millier de personnes enthousiastes, flottaient des banderoles comme "Well Done Ellen" ("bien joué Ellen!").
A son arrivée, MacArthur a agité des fumigènes pour saluer la foule, et ouvert une bouteille de champagne. Puis elle a donné une longue conférence de presse, pour remercier à nouveau toute son équipe et les milliers d'internautes qui lui ont envoyé des messages électroniques de soutien pendant son tour du monde.
Depuis son arrivée il y a trois jours, Ellen, trop occupée à répondre à des demandes d'interviews, n'avait plus vu Kingfisher, qu'elle considère désormais comme une personne: "C'était super de le retrouver et difficile de le quitter à nouveau. En trois mois, on prend ses habitudes et maintenant tout s'est arrêté. C'est un gros changement pour moi".
A la fin de la conférence de presse, MacArthur a déplié une banderole sur laquelle était marqué "Thank You Ellen" en capitales. "C'est un petit écolier français qui me l'a donnée à mon arrivée. C'est ça, l'histoire du Vendée Globe", a-t-elle expliqué, avant d'écraser une larme.
"L'accueil en France était vraiment impressionnant. Je n'aurais jamais imaginé qu'il y aurait autant de gens pour m'accueillir. Après trois mois toute seule, tu ne peux pas imaginer un moment aussi fort. C'était fantastique, quand j'ai vu les gens dans le canal, tout le monde, c'était impressionnant. Le fait de parler français, ça fait une différence, car j'ai pu partager mes sentiments. En France, le Vendée Globe est vraiment important, c'est comme le football ici. Ils suivent cette course depuis des années, et pas seulement à cause de ce qui a trait à la voile, c'est un ensemble de choses. Le soutien que j'ai reçu du monde entier a été fantastique, c'est important de pouvoir partager cette expérience, les bons moments comme les mauvais. Mais je ne pouvais pas recevoir tous les e-mails, il y en avait tellement. Je crois qu'il y en a eu 8500 le dernier jour. Quand on est là-bas, on est tout seul, et on a du mal à imaginer ce qui se passe ailleurs. Pendant toute cette course, mon équipe a eu un rôle crucial, le Vendée Globe, c'est tout sauf une course en solitaire. C'est ce que nous avons prouvé avec cette équipe: quand on veut vraiment quelque chose, on peut le faire. Le message le plus important pour les jeunes, c'est qu'il faut avoir des buts, et être assez déterminé pour les atteindre. Depuis mon arrivée, j'ai pu marcher sur de l'herbe, et c'était vraiment bien. La chose la plus dure après avoir passé la ligne d'arrivée, c'était de quitter mon bateau. La deuxième chose la plus dure, c'était de le quitter encore une fois aujourd'hui".