Un 4e rang historique
$content.firstChildCategorie jeudi, 10 juil. 2014. 00:54 lundi, 1 mars 2010. 23:38Je lisais dans mon précédent blogue les commentaires négatifs envers nos athlètes olympiques. Selon certains, si nos olympiens n’occupent pas une place sur le podium, c’est qu’ils ont été étouffés sous la pression. Bien sûr, la presse sportive n’aide personne. Avant le début des Jeux, on prévoyait au-delà de 30 médailles à nos athlètes à Vancouver. L’équation devient alors très simple. Ayant participé à huit Jeux olympiques depuis 1996, je savais que ces prévisions étaient simplement insensées, mais de dire que nos athlètes ont croulé sous la pression est également une fausseté.
Évidemment, cela peut se produire à l’occasion, mais est-il possible aussi que les athlètes d’autres pays, avec deux bras, deux jambes, une tête et beaucoup de détermination soient meilleurs une journée donnée que nos Canadiens.
Chers blogueurs, allez-vous maintenant oser écrire qu’Alex Harvey et Devon Kershaw ont échoué en terminant quatrième lors de la finale de l’épreuve de sprint par équipe en ski de fond ?
C’est vrai, le duo ne portera pas autour du cou une médaille olympique. Mais la performance d’aujourd’hui est la meilleure de l’histoire de la discipline pour le Canada. Vous comprenez, du jamais vu. Face à des puissances reconnues comme la Norvège, l’Allemagne, la Russie et une dizaine d’autres pays, le Canada termine au quatrième rang.
Faisons donc une comparaison facile avec le hockey, notre « sport national ». Qu’écrirait-on dans le Matin de Lausanne si la Suisse terminait au quatrième rang du tournoi masculin de hockey ?
C’est exactement cet exploit que viennent de réussir Harvey et Kershaw. Il s’agit selon moi du meilleur résultat olympique canadien jusqu’ici à ces XXIe Jeux d’hiver. Harvey et Kershaw n’étaient qu’à six secondes d’une place sur le podium et non, ils n’ont pas été étouffés par la pression.
Pierre Harvey, un grand olympien canadien avec trois participations à des Jeux d’été et d’hiver n’a jamais croulé sous la pression même s’il n’a jamais empoché une seule médaille olympique. Et croyez-moi, le paternel devait ressentir une grande fierté dans l’analyse des performances de son fils aujourd’hui.
Stéphane Langdeau.