Un Afghan à la conquête de l'Everest
Sports divers vendredi, 12 févr. 2010. 15:00 mercredi, 11 déc. 2024. 20:56
KABOUL - La tête dans les nuages, Nadjib Sirat rêve d'être le premier Afghan à escalader l'Everest, le plut haut sommet du monde, un défi destiné à changer l'image de son pays, préparé avec le Français Charles Hedrich, entrepreneur devenu chasseur de records.
Avant de s'attaquer au mont Everest (8848 mètres) en septembre, le jeune homme âgé de 30 ans essaiera de se défaire en avril du mont Cho Oyu (8201 mètres), situé au Népal et sixième plus haut sommet au monde.
Le défi s'inscrit dans la continuité pour ce passionné d'alpinisme. Avec l'aide de Charles Hedrich - alpiniste, navigateur, pilote moto -, Nadjib Sirat a créé en décembre la première fédération afghane d'alpinisme dont il est le président.
Sur le long terme, l'objectif est de développer l'industrie du tourisme dans son pays en mettant en valeur ses paysages exceptionnels et ses hauts sommets enneigés, parfaitement adaptés au ski et à l'alpinisme.
"Il y a des montagnes incroyables en Afghanistan, comparables au Tibet, au Cachemire et au Népal (...). Mais personne ne le sait, à cause de la situation actuelle", explique Nadjib Sirat, en référence à la guerre qui fait rage en Afghanistan depuis 2001.
Le jeune Afghan et l'aventurier français, dont l'association "Respectons la nature" soutient des causes écologiques et humanitaires au travers de défis sportifs, se sont rencontrés via l'ambassade d'Afghanistan en France.
Pour Charles Hedrich, Nadjib Sirat était l'homme de la situation, car il avait en lui la passion de l'escalade et la "capacité à affronter le danger".
Un autre visage de l'Afghanistan
Accepter ce défi impliquait en revanche pour Nadjib Sirat de quitter la France, sa patrie d'adoption depuis plus de dix ans, et de retourner à Kaboul, où vivent encore sa mère et sept membres de sa famille.
C'est à l'âge de 18 ans, alors qu'il travaillait pour une ONG française à la construction d'écoles pour filles, que Nadjib Sirat a dû fuir l'Afghanistan et les taliban. Après six mois à Peshawar, au Pakistan, il a obtenu l'asile politique en France.
Après des études à Paris, il devient technicien dentaire puis s'installe à Grenoble, dans les Alpes. C'est alors qu'il découvre l'escalade et l'alpinisme, "un loisir qui est devenu une passion", assure-t-il.
Aujourd'hui, Nadjib Sirat veut affronter le plus haut sommet du monde pour montrer un autre visage de l'Afghanistan, loin de la guerre, de la misère et de la terreur.
Mais l'alpiniste garde les pieds sur terre et sait que le moment n'est pas encore idéal pour faire du tourisme en Afghanistan.
"Pour le moment, on a besoin d'en parler et de se fixer des objectifs. Dans le futur, l'Afghanistan, comme le Cachemire, sera un lieu où les gens aimeront venir", prédit-il.
Le modèle, pour Nadjib Sirat et Charles Hedrich, reste le Népal, où les habitants organisent eux-mêmes des expéditions et tirent directement profit du tourisme.
Avant de s'attaquer au mont Everest (8848 mètres) en septembre, le jeune homme âgé de 30 ans essaiera de se défaire en avril du mont Cho Oyu (8201 mètres), situé au Népal et sixième plus haut sommet au monde.
Le défi s'inscrit dans la continuité pour ce passionné d'alpinisme. Avec l'aide de Charles Hedrich - alpiniste, navigateur, pilote moto -, Nadjib Sirat a créé en décembre la première fédération afghane d'alpinisme dont il est le président.
Sur le long terme, l'objectif est de développer l'industrie du tourisme dans son pays en mettant en valeur ses paysages exceptionnels et ses hauts sommets enneigés, parfaitement adaptés au ski et à l'alpinisme.
"Il y a des montagnes incroyables en Afghanistan, comparables au Tibet, au Cachemire et au Népal (...). Mais personne ne le sait, à cause de la situation actuelle", explique Nadjib Sirat, en référence à la guerre qui fait rage en Afghanistan depuis 2001.
Le jeune Afghan et l'aventurier français, dont l'association "Respectons la nature" soutient des causes écologiques et humanitaires au travers de défis sportifs, se sont rencontrés via l'ambassade d'Afghanistan en France.
Pour Charles Hedrich, Nadjib Sirat était l'homme de la situation, car il avait en lui la passion de l'escalade et la "capacité à affronter le danger".
Un autre visage de l'Afghanistan
Accepter ce défi impliquait en revanche pour Nadjib Sirat de quitter la France, sa patrie d'adoption depuis plus de dix ans, et de retourner à Kaboul, où vivent encore sa mère et sept membres de sa famille.
C'est à l'âge de 18 ans, alors qu'il travaillait pour une ONG française à la construction d'écoles pour filles, que Nadjib Sirat a dû fuir l'Afghanistan et les taliban. Après six mois à Peshawar, au Pakistan, il a obtenu l'asile politique en France.
Après des études à Paris, il devient technicien dentaire puis s'installe à Grenoble, dans les Alpes. C'est alors qu'il découvre l'escalade et l'alpinisme, "un loisir qui est devenu une passion", assure-t-il.
Aujourd'hui, Nadjib Sirat veut affronter le plus haut sommet du monde pour montrer un autre visage de l'Afghanistan, loin de la guerre, de la misère et de la terreur.
Mais l'alpiniste garde les pieds sur terre et sait que le moment n'est pas encore idéal pour faire du tourisme en Afghanistan.
"Pour le moment, on a besoin d'en parler et de se fixer des objectifs. Dans le futur, l'Afghanistan, comme le Cachemire, sera un lieu où les gens aimeront venir", prédit-il.
Le modèle, pour Nadjib Sirat et Charles Hedrich, reste le Népal, où les habitants organisent eux-mêmes des expéditions et tirent directement profit du tourisme.