Georges St-Pierre est un athlète admiré chez lui au Québec et partout sur la planète. Une reconnaissance qui s'étend également sur les médias sociaux. GSP est l'athlète québécois le plus suivi sur les médias sociaux. Plus de 700 000 abonnés sur Twitter, et plus de 3 millions sur Facebook. Mais il y a un hic…

« Ce n'est pas moi qui répond et qui tweete. Je ne l'ai jamais fait et je ne sais même pas comment faire! »

Le champion d'arts martiaux mixtes a plutôt confié la gestion de ses pages à une agence spécialisée en la matière, Sid-Lee, un des leaders mondiaux en marketing. L'agence montréalaise est au parfum de toutes les tendances. Sid Lee gère les comptes Twitter de plusieurs personnalités politiques, artistiques et sportives, dont Lionel Messi et St-Pierre.

« Sid Lee gère mes comptes, ce sont des professionnels en la matière », insiste GSP

« Tout le contenu sur ses réseaux sociaux, c'est la vraie vie de Georges. C'est ce que les gens nous demandaient et disaient "on en veut plus"! », révèle Justin Kingsley, associé et vice-président de Sid Lee.

L'équipe de Justin Kingsley a pour mandat de raconter la vie de St-Pierre. Le défi est de la faire passer de vedette sportive, à vedette grand public, et les médias sociaux constituent un des moyens pour atteindre l'objectif. Mais est-ce que le processus est authentique?

« Il faut que ce soit authentique, c'est la règle du jeu. Car si ce n'est pas authentique, ça crée des Tiger Woods ou des Lance Armstrong. Et dès que l'on ment à notre public, on est fait », rappelle M. Kingsley.

L'association peut être lucrative. Une publication bien dirigée à une clientèle précisément ciblée peut rapporter à l'athlète des milliers de dollars. L'agence sert aussi de filtre. En passant par des professionnels des communications, l'athlète s'évite des publications embarrassantes. Mais Justin Kingsley ne croit pas que toutes les figures populaires sur les médias sociaux doivent inévitablement passer par une agence comme la sienne.

« Ça ne veut pas dire qu'il faut passer par une agence, ça revient à l'individu. La première chose que Georges a dit en entrant ici c'est "authenticité". »

Qu'on le veuille ou non, les médias sociaux sont là pour rester. Bien sûr, il y aura il y aura encore des débordements, des commentaires et des photos inappropriés. Mais puisque le phénomène est encore relativement nouveau, on peut se permettre d'espérer que les gens seront mieux éduqués et plus consciencieux dans leurs interactions sur le monde virtuel.

*D’après un reportage de Jean-Luc Legendre