Pour ceux qui voyaient dans la suspension de Matt Cooke un vent de fraîcheur, qui osaient prétendre que cette fois, la LNH avait compris, voici que le boomerang vous revient directement au visage. Alors, vous pensiez que les directeurs généraux, réunis en Floride avaient dans leurs rencontres à huis clos déterminé que les sanctions seraient dorénavant plus sévères?

C’est vrai, vous y avez cru, n’est-ce pas? Si, si, vous me l’avez écrit en me traitant d’imbécile, d’ignorant, de con et même en me menaçant parce que j’osais titrer mon dernier papier, « La LNH n’a aucune crédibilité ». Soyez sans crainte, les commentaires les plus savoureux ont été jetés dans la filière 13. À tous ceux qui se reconnaissent ici, je dis, vous voilà bien servis.

Honnêtement, je croyais devoir attendre plus longtemps mais la LNH ne cessera jamais de m’étonner. Il aura fallu seulement neuf jours pour que j’aie raison et que je retrouve le goût de l’écriture.

Comme ça, nos dirigeants ont décidé que le geste de Todd Bertuzzi à l’endroit de Ryan Johnson ne méritait aucune suspension. En fait, le coude de Bertuzzi était dans la face du joueur des Hawks par erreur. Il n’avait pas l’intention de blesser son rival même si l’arbitre, Brad Watson lui a imposé une pénalité de cinq minutes et une inconduite de match.

J’oubliais, Johnson est revenu au jeu rapidement et les Red Wings auront besoin de la robustesse de Bertuzzi dans les séries de fin de saison. Comme les Wings sont deuxièmes et que les autorités de la LNH aimeraient que cette équipe joue longtemps ce printemps, on ne peut la priver d’un élément aussi important.

Je me demande aujourd’hui ce que dit le directeur-gérant des Penguins, Ray Shero qui a condamné son propre joueur, Matt Cooke la semaine dernière. Pauvre Ray, t’as sûrement parlé trop vite et aujourd’hui, tu dois t’en mordre les doigts. Si Cooke est considéré comme un récidiviste, quel qualificatif doit-on employer pour parler de Bertuzzi?

N’est-ce pas Bertuzzi qui fait face à une poursuite de 20 millions de dollars, intentée par Steve Moore qui avait souffert de fractures à trois vertèbres et d’une commotion cérébrale en 2004?

Plus ça change, plus c’est pareil. La décision de la LNH est ridicule et nous ne sommes pas au bout de nos peines.

Stéphane Langdeau

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