Vendredi dernier, en début d’après-midi, je me suis retrouvé au Palais des congrès de Montréal pour un entretien privé avec le premier ministre du Canada, Stephen Harper. Non, il n’a pas été question du Sénat ou de la dernière entente de libre-échange. Après sa journée éreintante qui était encore loin d’être terminée, après un après-midi ponctué de manifestations contre ses politiques d’emploi, Harper m’a accordé un quart d’heure en sa compagnie, passant devant les journalistes de tous les médias qui faisaient le pied de grue deux étages plus bas.

Après la lecture du livre de Stephen Harper, Un sport légendaire : les Maple Leafs d’autrefois et l’essor du hockey professionnel Harper donnait à RDS et à l’Antichambre l’exclusivité québécoise pour aborder son premier ouvrage sur le hockey.

Mon confrère Pierre Houde et moi-même avons lu le bouquin, un livre très historique, à la limite aride. Cependant, ce livre sera un ouvrage important de l’histoire du hockey et de la lutte entre le professionnalisme et l’amateurisme au Canada. Si vous aimez l’histoire, que vous ne craignez pas l’aridité et que vous êtes un fan de hockey, vous devez posséder cet ouvrage, que vous partagiez ou non les idées politiques de l’auteur.

Vous comprendrez que toutes les questions ont été soumises au préalable à son entourage, mais au cours de l’entretien, on a pu sortir du cadre sans aucun problème. En fait, on voulait vérifier si l’intervieweur avait lu l’ouvrage avant l’entretien. En politique, tout est calculé et Harper n’a aucun instant à perdre dans sa journée avec un hurluberlu. Parmi toutes les questions soumises, certaines se recoupaient et on nous a demandé d’être plus concis. Une seule autre question a été retirée, alors que nous voulions faire une blague avec les Sénateurs d’Ottawa et les problèmes du PM avec son propre Sénat.

Entouré de ses gardes du corps, Stephen Harper s’est présenté devant nous le sourire aux lèvres. Dans sa journée, ce quart d’heure allait devenir pour lui un moment libérateur, un moment où il allait sourire, rire et se sentir à l’aise. En fait, c’était ma mission et je crois l’avoir réussi.

Ce soir, dans l’Antichambre après le match, Anaheim-Pittsburgh, voyez mon entretien avec le premier ministre du Canada, Stephen Harper. Oui, Stephen Harper, décontracté et souriant.

À venir : mercredi, dans l’Antichambre la visite de l’humoriste, Sugar Sammy.

Stéphane Langdeau

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