Les vrais Jeux olympiques consistent-ils en des épreuves sportives ou à démasquer les tricheurs? La question se pose alors que le Comité international olympique investit des sommes colossales pour développer des laboratoires partout à travers le monde qui auront pour objectif de traquer les athlètes qui utilisent des produits interdits afin d’améliorer leurs performances.

Un laboratoire allemand vient d’ailleurs de mettre au point un nouveau test qui a permis de déceler 266 nouveaux cas dans la dernière année seulement. Plus remarquable, le labo a également réussi à trouver des cas positifs dans les anciens échantillons.

Au total, 184 cas impliquent le stanozolol, la substance prise par Ben Johnson durant les Jeux de Séoul en 1988 et 82 autres cas de consommation orale de turinabol, un stéroïde largement utilisé dans l’ancienne Allemagne de l’Est. La majorité des tests positifs sont liés aux filous de l’athlétisme, de l’haltérophilie et de la lutte.

La bonne nouvelle dans cette récente percée scientifique, c’est que le CIO confirme que la nouvelle méthode sera utilisée pour tester de nouveau tous les échantillons depuis les Jeux olympiques d’hiver de Turin en 2006. Le test permet de détecter d’infimes quantités jusqu’à six mois après leur consommation. Voilà donc une nouvelle que devrait craindre les fraudeurs. De plus en plus, le passeport biologique des athlètes commence à avoir des effets positifs dans la lutte contre le dopage mais la partie est loin d’être gagnée.

Ce nouveau test élaboré en Allemagne sera utilisé aux Jeux de Sotchi et encore pour tester de nouveau les échantillons des Jeux de 2008 à Pékin avant le délai de prescription de huit ans qui arrivera à échéance pour les Jeux de 2016 à Rio.

Cela étant, la tentation de consommer des produits dopants sera grande pour des athlètes de plusieurs pays dont la Russie. Après la pire récolte de son histoire à Vancouver (15 médailles), le gouvernement de Vladimir Poutine a fait de Sotchi un enjeu national. Un décret gouvernemental accordera 122 000 dollars à l’athlète qui remportera une médaille d’or, 76 000 dollars pour une médaille d’argent et 46 000 dollars au gagnant d’une médaille de bronze.

L’appât du gain créera-t-il une hécatombe?

Avis aux téléspectateurs de_ l’Antichambre_. Mardi, nous recevons le réalisateur Richard Goudreau et le comédien Marc Messier des Boys

Stéphane Langdeau

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