Coralie Vittecoq se classe 41e dans des mondiaux imprévisibles
Sports divers mercredi, 8 déc. 2021. 16:43 samedi, 14 déc. 2024. 02:33
Les conditions météorologiques changeantes ont rendu la tâche difficile à Coralie Vittecoq au Championnat du monde de Laser Radial d’Al-Musannah, à Oman. La Québécoise a connu des hauts et des bas pour finalement terminer 41e au classement final. La compétition ayant eu lieu du 29 novembre au 6 décembre, l’évaluation du plan d’eau était à refaire quotidiennement, ce qui a demandé beaucoup d’énergie aux participantes. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs manqué de constance entre les manches et Coralie Vittecoq n’a pas fait exception. « Ç’a été un Championnat où on a eu des conditions de vents légers, ce qui est assez spécial pour une semaine entière, a raconté Vittecoq. La tactique et la stratégie prennent une ampleur plus importante par rapport à la vitesse, la technique et la force physique. C’était un gros défi mental de bien comprendre ce qui se passait sur le plan d’eau. » La Canadienne a signé son meilleur résultat à la huitième manche en prenant le 4e rang de la course. Elle a aussi obtenu des 16e et 18e places à des rondes où elle figurait parmi les cinq premières durant une bonne partie de la journée, sans toutefois maintenir la cadence. « J’avais réussi à bien comprendre les indices que je voyais et à bien exécuter mon plan. Ç’a été plus facile d’être devant et d’y rester, mais il suffit que les mauvaises décisions s’enchaînent pour perdre des places. La flotte est tellement serrée, j’ai fait une petite erreur et ça m’a fait perdre plusieurs échelons. » Avec des conditions aussi imprévisibles, la Montréalaise souligne l’importance de se méfier d’un certain piège, « d’un danger » durant toute la compétition, celui de se fier aux performances de la veille une fois rendue sur la ligne de départ. « Ç’a été compliqué de faire le reset mental chaque jour et ne pas se laisser affecter par les bonnes ou mauvaises manches des jours précédents. Il fallait observer ce qu’on a sur le plan d’eau dans le moment présent. C’est une leçon à tirer, je pense ! » a reconnu celle qui a participé à ses quatrièmes mondiaux chez les seniors. La Belge Emma Plasschaert a été couronnée championne du monde à Oman. La Polonaise Agata Barwinska et Viktorija Andrulyte, de la Lituanie, ont complété le podium. Classée première avant les deux dernières manches, la Danoise Anne-Marie Rindom n’a pas été en mesure de conserver la tête et a dû se contenter du quatrième rang. Cap sur les Jeux de Paris Victime d’une collision avec un autre bateau en janvier, Coralie Vittecoq est restée à l’écart de l’entraînement et loin de son embarcation pendant trois mois afin de récupérer. Les efforts des derniers mois lui ont permis de retrouver ses forces et elle avait hâte de renouer avec l’élite mondiale sur l’eau après une bonne saison en Amérique du Nord. Toute cette préparation lui donnait espoir de signer de bons résultats et de se classer au sein de la première moitié du classement de 63 athlètes au Championnat du monde. Un objectif qu’elle a raté de peu. « J’avais confiance en mes aptitudes et en ma technique. J’ai réussi à prouver que j’étais capable de rester parmi les 10 meilleures au cours de plusieurs manches. J’en tire beaucoup de positif, malgré le fait que le résultat final ne correspond pas à ce que je m’attendais », a-t-elle soutenu. À l’aube de ce nouveau cycle olympique, l’athlète de 23 ans a maintenant les Jeux de 2024 en ligne de mire. « C’est définitivement sur quoi je travaille. En voile, c’est un sport où il y a beaucoup de facteurs autres que soi-même qui peuvent affecter la compétition. La dernière semaine n’a pas été la meilleure pour moi, mais je suis contente d’en retenir du positif. On a pris des notes sur ce qu’il y a à travailler et on va mettre les bouchées doubles pour la prochaine saison », a-t-elle conclu. |