Steven Spielberg quitte le bateau
Jeux olympiques mercredi, 13 févr. 2008. 13:20 dimanche, 15 déc. 2024. 01:57
PEKIN - L'annonce par le cinéaste américain Steven Spielberg de son retrait du comité d'organisation des Jeux olympiques de Pékin en raison de l'inaction de la Chine dans le dossier du Darfour n'avait pas encore suscité de réaction du gouvernement chinois mercredi soir.
Le Comité international olympique (CIO) a pour sa part minimisé cette annonce, déclarant par la voix de sa porte-parole Emmanuelle Moreau y voir "une décision personnelle".
Commanditaire officiel des Jeux, pour un coût total estimé à 200 millions $, l'équipementier allemand Adidas a lui aussi gardé ses distances.
"Nous ne pensons pas avoir le poids politique que certains nous attribuent", a indiqué la firme dans un communiqué.
Pour Spielberg, qui devait participer aux cérémonies d'ouverture et de clôture en tant que "conseiller artistique" sous la direction du réalisateur chinois Zhang Yimou, la Chine, de par ses liens avec le régime soudanais, "devrait faire davantage pour mettre un terme aux souffrances" des habitants du Darfour, notamment en exerçant "une pression pour un changement".
Or, malgré les assurances de responsables chinois, cette "pression" tarde à se matérialiser et Spielberg, qui n'avait pas encore signé de contrat, a préféré de désister, au grand dam des autorités communistes chinoises, qui souhaitent faire de ces Jeux du 8 au 24 août une vaste opération de relations publiques sur leurs réalisations.
Ni le comité d'organisation ni le ministère des Affaires étrangères n'avaient réagi mercredi soir à la décision du célèbre réalisateur américain de boycotter les Jeux. On ne trouvait aucune trace de sa décision dans les médias d'Etat.
L'initiative de Steven Spielberg fait écho à un courrier adressé récemment par plusieurs prix Nobel, personnalités politiques et athlètes de haut niveau au président chinois Hu Jintao pour qu'il intervienne auprès du Soudan.
Saluant ce coup d'éclat, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé les commanditaires, les gouvernements et les comités olympiques nationaux à faire pression sur le régime de Pékin pour qu'il améliore son propre bilan en matière de droits de l'Homme.
De son côté, Reporters sans frontières (RSF) a rappelé que la Chine restait "la plus grande prison du monde pour les défenseurs de la liberté dexpression", 33 journalistes au moins croupissant dans ses geôles début 2008.
L'organisation Free Tibet Campaign, qui dénonce l'occupation de ce pays himalayen par la Chine, s'est elle aussi félicitée de la décision du réalisateur d'E.T., jugeant que les Jeux de Pékin sont "destinés à devenir les Jeux de la honte".
Le Comité international olympique (CIO) a pour sa part minimisé cette annonce, déclarant par la voix de sa porte-parole Emmanuelle Moreau y voir "une décision personnelle".
Commanditaire officiel des Jeux, pour un coût total estimé à 200 millions $, l'équipementier allemand Adidas a lui aussi gardé ses distances.
"Nous ne pensons pas avoir le poids politique que certains nous attribuent", a indiqué la firme dans un communiqué.
Pour Spielberg, qui devait participer aux cérémonies d'ouverture et de clôture en tant que "conseiller artistique" sous la direction du réalisateur chinois Zhang Yimou, la Chine, de par ses liens avec le régime soudanais, "devrait faire davantage pour mettre un terme aux souffrances" des habitants du Darfour, notamment en exerçant "une pression pour un changement".
Or, malgré les assurances de responsables chinois, cette "pression" tarde à se matérialiser et Spielberg, qui n'avait pas encore signé de contrat, a préféré de désister, au grand dam des autorités communistes chinoises, qui souhaitent faire de ces Jeux du 8 au 24 août une vaste opération de relations publiques sur leurs réalisations.
Ni le comité d'organisation ni le ministère des Affaires étrangères n'avaient réagi mercredi soir à la décision du célèbre réalisateur américain de boycotter les Jeux. On ne trouvait aucune trace de sa décision dans les médias d'Etat.
L'initiative de Steven Spielberg fait écho à un courrier adressé récemment par plusieurs prix Nobel, personnalités politiques et athlètes de haut niveau au président chinois Hu Jintao pour qu'il intervienne auprès du Soudan.
Saluant ce coup d'éclat, l'organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé les commanditaires, les gouvernements et les comités olympiques nationaux à faire pression sur le régime de Pékin pour qu'il améliore son propre bilan en matière de droits de l'Homme.
De son côté, Reporters sans frontières (RSF) a rappelé que la Chine restait "la plus grande prison du monde pour les défenseurs de la liberté dexpression", 33 journalistes au moins croupissant dans ses geôles début 2008.
L'organisation Free Tibet Campaign, qui dénonce l'occupation de ce pays himalayen par la Chine, s'est elle aussi félicitée de la décision du réalisateur d'E.T., jugeant que les Jeux de Pékin sont "destinés à devenir les Jeux de la honte".