WASHINGTON (AFP) - L'Américain Andre Agassi a jugé lundi que la lutte contre le dopage incombait avant tout aux instances dirigeantes car il ne fallait "pas compter sur les sportifs pour prendre individuellement des décisions bénéfiques au sport en général".

"On ne peut pas contrôler tout le monde. Mais on peut contrôler la probité de son sport", a-t-il dit.

"Le sport se doit d'être intègre. Et cela ne dépend pas
tant que ça des athlètes... c'est de la responsabilité des instances dirigeantes", a déclaré Agassi qui s'exprimait avant le début du tournoi ATP de Washington.

"Il ne faut pas compter sur les sportifs pour prendre
individuellement des décisions bénéfiques au sport en général. Mais on peut le faire en mettant en lumière leurs mauvaises décisions", a poursuivi l'Américain, citant en exemple le circuit professionnel de tennis, qu'il quittera en septembre après 19 ans de carrière.

"Notre sport est la référence pour la lutte antidopage", a estimé Agassi, qui a précisé avoir été contrôlé 15 fois par an en moyenne, parfois 25, et toujours de manière inopinée.

"Si on triche dans notre sport, la question est de savoir quand on se fera prendre, et non pas si on se fera prendre. C'est ce qu'il faut espérer pour tous les sports".

Agassi a estimé toutefois que les révélations de contrôles positifs à la testostérone de Floyd Landis lors du Tour de France cycliste, jeudi, et du codétenteur du record du monde du 100 m Justin Gatlin, samedi, ne ferait pas perdre l'intérêt du public pour le sport: "Je pense que les gens ne sont pas si bêtes que ça".