Oh ce qu'il avait fière allure l'Écossais Andy Murray en ronde ultime face à Rafael Nadal. Pour être honnête, pas seulement beau en finale, mais depuis deux semaines! Titré à Munich la semaine dernière pour une première fois sur terre battue en carrière, Murray entame son tournoi à Madrid avec une réelle détermination de faire bien plus que de la figuration.

Vaillant dès le départ devant Kohlschreiber qu'il vient de battre en finale à Munich, Murray monte en puissance face à Granollers et Raonic sur une patte, mais qui se bat tout de même bien au service.

Murray sacré champion

Ceci étant dit, la grande référence c'est de voir en demi-finale Andy dominer Nishikori dans toutes les facettes de jeu. Le Japonais possède un des meilleurs revers croisé du circuit. Malgré tout, cela n'empêche pas Murray de le surpasser en puissance, constance et sur le plan stratégique. Une pure merveille de constater que Murray sait prendre à son compte les échanges en fond de terrain. Le seul bémol sera de voir s’il pourra durer dans les longs échanges face à Nadal puisque par moments, Nishikori le force à déployer beaucoup d'efforts.

Nadal de son côté se rassure sur sa forme durant la semaine. En mal de sensation depuis le début de la saison sur terre battue, le Majorquin lance bien sa séquence devant Johnson et Bolelli avant d'affronter des joueurs établis et dangereux.

D'abord, Rafa dispose de Dimitrov en deux manches malgré un déficit de 3-1 au 2e set. Puis il passe superbement le test en demi-finale face à un des meilleurs cette année soit Tomas Berdych. Nadal retrouve la justesse de son jeu de jambes, une longueur de balles et surtout son merveilleux coup droit d'attaque. Armé jusqu'aux dents, je le sens prêt pour défier Murray et remporter un 5e titre à Madrid.

Je ne pouvais pas me tromper plus que cela!

Murray est épatant de vitesse et de puissance de la première à la dernière balle tandis que Nadal est poussif à l'extrême durant tout le match. L'affaire est dans le sac pour Andy après seulement 1 heure 28 minutes de jeu. Les choses auraient pu être différentes si l'Espagnol avait profité de ses trois balles de bris au premier set. Sinon, Murray a profité de tout : des balles ultras courtes de Nadal, de son manque de punch au service et surtout de son incapacité à croire en son jeu.

Le meilleur a largement été Murray qui remporte un 2e titre en deux semaines, un premier de la série 1000 sur terre battue.

Dès demain, nous serons là pour le tournoi de Rome, dernier stop d'importance avant Roland Garros.

Il faudra se passer de nos deux Canadiens puisque Milos Raonic sera finalement opéré au pied droit pour réparer un nerf qui le fait horriblement souffrir. Vasek Pospisil s'est gravement tordu la cheville droite en voulant éviter de piler sur le pied de son partenaire de double Jack Sock. On me dit que Vasek hurlait de douleur tellement il était souffrant... Satanées blessures de *%#?!