MELBOURNE - Andy Murray s'est qualifié pour la finale des Internationaux d'Australie en battant le Croate Marin Cilic en quatre sets 3-6, 6-4, 6-4, 6-2 jeudi à Melbourne.

Le Britannique rencontrera dimanche le vainqueur de la demi-finale entre le Suisse Roger Federer et le Français Jo-Wilfried Tsonga, jouée vendredi.

C'est la deuxième finale du Grand Chelem pour Murray après celle perdue face à Federer aux Internationaux des États-Unis en 2008. Il a une nouvelle occasion pour devenir le premier Britannique à remporter un tournoi majeur depuis Fred Perry en 1936.

Avec une victoire en finale, l'actuel no 4 mondial grimperait également à la deuxième place, devant Novak Djokovic et Rafael Nadal, au prochain classement.

Face à Cilic, no 14 mondial, l'Ecossais de 22 ans a perdu son premier set du tournoi, mais a ensuite pris peu à peu la mesure du Croate, très fatigué par trois matchs en cinq manches lors des tours précédents.

"Il était clairement fatigué sur la fin. Il a montré qu'il avait de tripes et beaucoup de talent pendant cette quinzaine et je pense qu'on va se rencontrer souvent à l'avenir", a commenté Murray.

Cilic a craqué pour la première fois sur son service au début du deuxième set, sur un passing de Murray fabuleux, joué dos au filet par-dessus son épaule. Le point du tournoi jusqu'à ce qu'il ne frappe un autre passing irréel, contournant le filet, à deux points de la fin du match.

Revanche

Il a tenté ensuite de s'accrocher mais, sans cesse sous pression, a été incapable d'enrayer l'avancée de son adversaire, bien plus frais et de plus en plus impressionnant au fil du match.

"J'ai davantage pris mes chances après le premier set, il faudra que je maintienne ce niveau en finale car les deux (Federer et Tsonga) peuvent jouer un tennis incroyable", a-t-il déclaré.

Avec ce succès, Murray prend sa revanche sur Cilic qui l'avait battu en huitième de finale des derniers Internationaux des États-unis, pour l'instant le meilleur résultat en Grand Chelem du Croate de 21 ans.

Voir Murray à ce niveau n'est pas une surprise. Il comptait déjà parmi les favoris avant le tournoi, après avoir été no 1 au pourcentage de victoires (85,7%) en 2009. Et il a impressionné à tous ses matches à Melbourne.

Il a certes profité de l'abandon du futur ex-no 2 mondial Rafael Nadal en quarts de finale. Mais il avait nettement dominé l'Espagnol pendant deux sets avant que celui-ci ne se blesse au genou droit.

Le seul doute concernait sa capacité à gérer la formidable pression qui pèse sur ses épaules, après plusieurs défaites décevantes en Grand Chelem.

À moins d'un effondrement spectaculaire en finale, l'Ecossais a cette fois été solide. Reste à mettre fin à une disette qui dure depuis 74 ans.