VIENNE, Autriche - Le no 4 mondial Dominic Thiem, qui a connu un début de saison décevant, évoque son désarroi lié entre autres aux contraintes et à l'incertitude générées par la pandémie de COVID-19, mais espère rebondir pour Roland-Garros, son « gros objectif » de l'année, lundi dans la presse autrichienne.

Après avoir remporté en septembre dernier son premier titre du Grand Chelem aux Internationaux des États-Unis, l'Autrichien de 27 ans s'est d'abord senti « euphorique ». mais « en préparant cette saison », il a eu l'impression de « sombrer dans un trou », confie-t-il au journal autrichien Der Standard.

« Il y a comme un vide, même si ce n'est pas dramatique », explique-t-il, disant « n'avoir même pas regardé » les rencontres de Ligue des champions la semaine passée, lui pourtant friand de football, jugeant le spectacle « tragique » sans public.

Il a également « à peine suivi » le Masters 1000 de Monte-Carlo qui s'est achevé dimanche, et pour lequel il avait déclaré forfait comme pour celui de Miami auparavant.

Depuis sa défaite sèche en huitièmes de finale des Internationaux d'Australie face au Bulgare Grigor Dimitrov mi-février, en plein retour du confinement – et du huis clos qui va avec – à Melbourne, Thiem n'a plus joué que trois matches, et n'en a gagné qu'un.

S'il évoque des « petits soucis physiques » au genou gauche, il raconte surtout une certaine baisse de moral face à la « bulle » sanitaire dans laquelle est enfermée le circuit ATP semaine après semaine, et qu'il souffre des expériences de quarantaine et de stades vides.

La situation était « extrême » au tournoi ATP 500 de Dubaï mi-mars, où il s'est incliné d'entrée, relate-t-il. « Nous étions enfermés, tandis que la vie était normale à l'extérieur. »

Finaliste de Roland-Garros en 2018 et 2019, l'Autrichien espère toutefois être « pleinement compétitif » à Paris (30 mai-13 juin) et compte retrouver le circuit aux Masters 1000 de Madrid et de Rome pour s'y préparer.

Son « rêve absolu » serait de décrocher une médaille aux Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août), « s'ils ont lieu », conclut-il.