Rafael Nadal dévore Dominic Thiem pour accéder aux demi-finales à Monte-Carlo
ATP vendredi, 20 avr. 2018. 09:08 vendredi, 20 avr. 2018. 15:19Le choc attendu a tourné à la leçon : le no 1 mondial Rafael Nadal a dévoré vendredi l'Autrichien Dominic Thiem (6-0, 6-2), pourtant le dernier à l'avoir dominé sur terre battue, pour rallier les demi-finales du Masters 1000 de Monte-Carlo.
On attendait un duel au sommet entre le roi de la terre battue, décuple vainqueur de Roland-Garros, en quête d'un onzième trophée sur le Rocher, et celui qu'on présente comme un de ses très rares concurrents sérieux sur la surface. On a finalement assisté à un monologue.
À lire également
À peine plus d'une heure a suffi à Nadal pour écarter le no 7 mondial, double demi-finaliste de Roland-Garros. On a craint pire encore pour Thiem quand il s'est retrouvé mené 6-0, 3-0.
« J'ai joué un grand match, certainement mon meilleur du tournoi et un de mes meilleurs sur terre battue depuis un moment », a résumé l'Espagnol.
« C'est une victoire importante pour ma confiance », a-t-il souligné.
Il ne faut pas oublier que, l'interlude de la Coupe Davis début avril mis à part, Nadal n'était plus apparu en compétition depuis qu'une blessure à la jambe droite l'avait contraint à l'abandon en quart de finale des Internationaux d'Australie fin janvier. C'est peu dire que ça ne s'est pas vu vendredi.
Dimitrov « pas découragé »
Thiem était pourtant le dernier à avoir infligé une défaite sur terre battue au Majorquin, la saison dernière à Rome, en quart de finale (6-4, 6-3). Et il restait sur un succès convaincant sur un Novak Djokovic apparu revigoré la veille.
Mais défaillant au service (5 doubles fautes, seulement 41 % de premières balles), partant rapidement à la faute (25 fautes directes), l'Autrichien de 24 ans n'a jamais réussi à installer son jeu, fait de frappes d'une puissance et d'une lourdeur habituellement redoutables, qui avait donné le tournis au Serbe.
Peut-être a-t-il payé les efforts fournis (trois matchs en trois sets avant d'affronter Nadal) depuis le début de la semaine, qui marquait son retour sur les courts après un peu plus d'un mois d'arrêt en raison d'une blessure à une cheville survenue à Indian Wells.
Nadal, en tout cas, n'en demandait pas tant. Après Bedene (6-1, 6-3) et Khachanov (6-3, 6-2), eux aussi expédiés, sa balade monégasque se poursuit.
Pas de quoi effrayer son prochain adversaire, le Bulgare Grigor Dimitrov (no 5), victorieux du Belge David Goffin (6-4, 7-6) et demi-finaliste pour la première fois à Monte-Carlo.
« Oui, bien sûr, il est favori. Oui, il a des statistiques incroyables. Oui, il est le meilleur joueur sur terre battue. Mais ça ne me décourage pas », a lancé Dimitrov. « C'est même excitant. »
L'embellie Nishikori
Comme Dimitrov, Kei Nishikori ne s'était jamais invité à ce stade de la compétition sur ce Rocher où il n'avait joué qu'une seule fois, en 2012. C'est désormais chose faite. Et c'est le signe d'une embellie pour l'ex- no 4 mondial retombé au 36e rang à cause d'une blessure au poignet droit l'ayant obligé à remiser sa raquette pendant cinq mois, entre août 2017 et fin janvier 2018.
Opposé au no 3 mondial Marin Cilic, le Japonais a dû faire preuve de patience : il a fini par venir à bout du Croate en trois sets de 6-4, 6-7 (1), 6-3 près d'une heure après avoir laissé échapper trois premières balles de match dans la deuxième manche.
« Il y a eu des hauts et des bas. Je suis resté fort dans le troisième set. C'était dur mentalement », a reconnu Nishikori au micro de Canal+.
En Principauté, Nishikori s'est offert son premier succès contre un membre du top-5 depuis janvier 2017 et sa victoire devant Stan Wawrinka (alors 4e) en demi-finale à Brisbane.
Pour une place en finale, le Japonais devra battre samedi Alexander Zverev.
Richard Gasquet a fini par craquer face à l'Allemand, no 4 mondial, vainqueur en trois sets de 4-6, 6-2, 7-5 et plus de 2 h 30 de jeu dans le dernier quart de finale de la journée.
Dans un match décousu et indécis jusqu'au bout, entre coups brillants et fautes grossières, où les bris (16!) se sont multipliés des deux côtés, c'est finalement Zverev qui a eu le dernier mot. De quoi fêter ses 21 ans de la meilleure des manières.
Gasquet (34e), auteur d'une très bonne entame de partie, a pourtant eu sa chance quand il a mené 4-3, service à suivre dans la manche décisive.