TORONTO - Nicu et Maria Andreescu étaient récemment assis dans une salle de réunion au quartier général de Tennis Canada, à Toronto, lorsqu'une vague de gens du tennis sont venus exprimer de bons souhaits.

Le président et chef de la direction de Tennis Canada, Michael Downey, est venu discuter avec eux pendant plus d'une heure. Le personnel du centre d'entraînement, qui est voisin, sont également passés dire de bons mots.

Bianca, la fille de Nicu et Maria, s'y est entraînée à ses premières années dans le tennis. De retour chez elle après un mois où elle s'est épanouie, l'adolescente était dans la pièce voisine, en train de gérer une longue liste d'entretiens avec les médias.

Symbole de réussite pour la famille et la fédération, Andreescu bonifie un groupe incluant notamment Milos Raonic, Denis Shapovalov, Eugenie Bouchard et Félix Auger-Aliassime.

« Nous ne pouvons jamais prendre tout le crédit, a dit Downey. Il y a de nombreux parents et entraîneurs dans le portrait, et ce sont les joueurs eux-mêmes qui remportent les matchs. Nous jouons le rôle de facilitateur pour aider ces jeunes à dépasser leurs propres attentes. »

L'émergence de Raonic et de Bouchard - mise en évidence par de longs parcours en Grand Chelem, au milieu des années 2010, a fortement stimulé l'intérêt à tous les niveaux, devenant aussi une source d'inspiration.

Attrait de plus, potentiellement, le tennis n'est pas confronté à des soucis de commotion cérébrale, comme ça peut être le cas au hockey et au football, et les coûts d'équipement peuvent être raisonnables.

La création du centre national d'entraînement de Tennis Canada à Montréal en 2007 et l'ajout de centres d'entraînement régionaux ont également été des facteurs importants.

« Je pense que les entraîneurs, les physiothérapeutes et les psychologues sportifs sont très compétents », a dit Andreescu.

Le tennis pour les plus petits, avec des raquettes, des balles, des filets et des terrains modifiés, gagne en popularité au pays.

Bon nombre des meilleurs joueurs du Canada ont des racines familiales internationales. Andreescu a passé une partie de son enfance en Roumanie avant de déménager à Mississauga, en Ontario.

Shapovalov est né à Tel Aviv et a grandi à Richmond Hill, en Ontario. Le père d'Auger-Aliassime, originaire de Montréal, est originaire du Togo, tandis que Raonic, qui a grandi à Thornhill, en Ontario, est né à Podgorica, au Monténégro.

Raonic, 28 ans, a été finaliste à Wimbledon en 2016. Il mène les Canadiens en occupant le 14e rang mondial. Il a été l'un des premiers joueurs à se joindre au centre national d'entraînement.

Andreescu, 18 ans, s'entraîne actuellement à Montréal, avec l'entraîneur Sylvain Bruneau. Ses récents succès lui valent le 60e échelon à la WTA, elle qui était 152e au début de la saison.

Bouchard, 25 ans, a atteint le top 5 en 2014, l'année où elle s'est rendue en finale à Wimbledon. Elle a peiné ces dernières saisons mais depuis quelque temps, un renouveau lui a donné le 73e rang.

À 19 ans, Shapovalov est le mieux classé des moins de 20 ans à l'ATP, 25e. Un an plus jeune, Auger-Aliassime est quant à lui 58e.

Mentionnons aussi Brayden Schnur de Pickering en Ontario, 106e, Vasek Pospisil de Vancouver, 114e, et Peter Polansky de Thornhill, 127e.

Gabriela Dabrowski, d'Ottawa, est une menace en double avec deux titres de double mixte en Grand Chelem et huit titres en double féminin. Elle est classée 15e au monde.

Par équipe, les hommes sont qualifiés pour la finale de la Coupe, et les femmes ont atteint les éliminatoires du groupe mondial en Coupe Fed.

« C'est une période très excitante pour le tennis canadien. On peut parler d'un âge d'or, estime Hatem McDadi, le v.-p. senior du développement, à Tennis Canada. Jamais notre pays n'a eu autant de succès à de hauts niveaux. »

À Indian Wells, Andreescu va d'abord se mesurer à Irina-Camelia Begu, 70e, et Bouchard à Kirsten Flipkens, 56e.

Raonic, Shapovalov et Auger-Aliassime sont du tableau principal chez les hommes. Polansky entame les qualifications mardi, face au Slovaque Lukas Lacko.