On savait que Coco Vandeweghe est sur une belle lancée présentement après avoir indiqué la porte de sortie à la 19e tête de série Roberta Vinci et à la Française Pauline Parmentier sans perdre une manche.

Du haut de ses 6 pieds 1 pouce, elle s'est battue grâce en majeure partie à son service tout étoile, ses frappes puissantes en fond de terrain en plus de s'arracher en se motivant à coups de « come on » lancés à tue-tête. Et c'est sans parler de ses engueulades avec des spectateurs et sans oublier qu'elle a même entretenu quelques conversations méprisantes avec les arbitres. Voilà vraiment une fille « made in USA » qui ne s'en laisse pas imposer et qui n'a pas froid aux yeux.

Pour aider encore plus sa cause, la pluie force les organisateurs à fermer le toit du central Rod Laver, ce qui avantage toujours les gros serveurs et joueurs d'attaque. Au premier set, Bouchard tient son bout au meilleur de ses capacités mais la puissance de « Miss Coco » l'empêche bien souvent de jouer son jeu.  Eugenie offre le bris sur une double faute à 3-3, ce qui donne des ailes à l'Américaine qui termine le set en dominant le jeu.

Si Vandeweghe jouait toujours comme cela, elle serait membre du top-5 et non 35e au monde. Eugenie le sait mieux que quiconque. Elle repart donc la deuxième manche sur des bases fraîches, et comme par enchantement, l'Américaine perd son service d'entrée sur une double faute. Eugenie hausse la qualité de son jeu tandis que Coco multiplie les fautes directes, elle est méconnaissable!

Même scénario au troisième set alors que Bouchard file vers une avance de 4-2 en préconisant du jeu intelligent axé sur des agressions contrôlées. Genie a le plein contrôle du match, il faut juste qu'elle tienne jusqu'à la fin. Malheureusement, c'est là où le bat blesse. Elle se crispe, ne profite pas de ses deux points de partie pour mener 5-3, ou pire, laisse filer quatre balles de bris à 4-4.

Coco redevient offensive sans commettre de fautes et renverse le match avec quelques belles montées au filet pour finalement aller chercher la victoire. Dommage, Eugenie a travaillé si fort (2 heures 21 minutes) pour tenter de se faire à nouveau une place en deuxième semaine Grand Chelem. Elle méritait la victoire mais la laisse filer cette fois-ci. Ce n'est que partie remise si elle garde la même attitude et qu'elle continue de travailler physiquement pour être encore plus forte lorsque les matchs sont très durs physiquement et mentalement.