Difficile de mieux conclure une année de rêve qu’en voyant son nom apparaître sur une liste qui contenait déjà des athlètes aussi réputées que Maria Sharapova, Kim Clijsters, Venus et Serena Williams, Martina Hingis et Arantxa Sanchez Vicario.

Voilà la note finale qui a couronné en beauté la saison d’Eugenie Bouchard, sacrée la révélation de 2013 sur le circuit de la WTA. La Québécoise, qui célébrera son 20e anniversaire en février 2014, était ravie d’appartenir à ce palmarès.

Eugenie Bouchard« Bien sûr, c’est spécial et c’est aussi un honneur de recevoir ce titre. Ça confirme que j’ai bien fait cette année, mais je sais qu’il y a eu beaucoup de travail nécessaire derrière cela pour y arriver. Je suis contente et fière de mon rendement cette année », a confié Bouchard qui était satisfaite d'avoir amélioré plusieurs facettes de son jeu dont ses déplacements sur le court.

Inévitablement, cette fulgurante progression du 144e au 32e rang mondial s’accompagnera d’une pression additionnelle de poursuivre sur la même voie et d’être plus redoutée par ses adversaires.

« Je ne sais pas comment les autres joueuses vont agir et je ne me concentre pas là-dessus. Je ne ressens pas plus de pression et je vois plutôt cela comme une reconnaissance de mes résultats », a commenté la droitière originaire de Westmount.

À travers cette année plus que positive, Bouchard retient sa confrontation contre Ana Ivanovic sur le court central de Wimbledon (photo à gauche) comme le moment privilégié.

« C’était vraiment une magnifique expérience parce que c’est le terrain le plus prestigieux au monde. Le fait de gagner ce match m’a donné beaucoup de confiance et ce fut aussi très bénéfique au niveau de l’expérience pour d’autres matchs importants », a révélé celle qui récolté plus de 400 000 $ en bourse en 2013.

En plus de vivre des confrontations inoubliables sur le terrain, Bouchard a pu participer à une panoplie d’événements intéressants à l’extérieur de celui-ci grâce à son ascension sur l’échiquier mondial. En plus de séances de photos avec Sharapova et un match amical en double avec Monica Seles, elle retient une soirée en particulier. Eugenie Bouchard

« C’est vrai, j’ai vécu plusieurs belles expériences et celle qui me vient tout de suite à l’esprit est le WTA 40 Love party (photo à droite). Il y avait 17 joueuses qui ont accédé au numéro un mondial et c’était vraiment spécial de pouvoir être avec elles et les écouter », s’est rappelée Bouchard à propos de cette fête organisée pour le 40e anniversaire du circuit féminin.

Seulement qu’un début selon elle

Ayant gravi plus de 100 échelons sur la hiérarchie de la WTA, Bouchard réalise que l’année 2014 ne sera pas de tout repos et que sa progression s’effectuera à un rythme moins spectaculaire.

« Évidemment, plus tu es mieux classée, plus c’est difficile de monter au classement. Tous les rangs que je pourrai ajouter seront encore plus significatifs », a admis celle qui a hâte de ressentir la frénésie de la Coupe Rogers à Montréal l'été prochain.

Bouchard a adoré son année aux quatre coins de la planète et elle n’a aucunement l’impression que sa soif de progrès sera diminuée en 2014.

« Je ne crois pas mes ardeurs seront ralenties parce que j’ai déjà vécu certaines expériences ou joué dans des tournois d’envergure. Le tennis, c’est ce que j’aime faire et je ne m’en lasserai jamais. Ce sera peut-être différent au moment de la retraite, mais je vais aborder chaque tournoi avec la même énergie et la même motivation », a assuré Bouchard.

Les dernières marches à gravir vers le top-10 mondial représentent normalement un défi de taille, mais Bouchard est persuadée de posséder le talent nécessaire. Elle n’a même pas besoin de piger dans ses rêves les plus fous pour identifier son objectif suprême.

« Je vais être la numéro un au monde et je veux gagner un tournoi du Grand chelem », a tranché, avec assurance, celle qui était honorée de devenir seulement la deuxième Canadienne à se voir attribuer la récompense de révélation de l’année après Carling Bassett Seguso en 1983.