Le Russe Nikolay Davydenko, au coeur d'une enquête sur un match possiblement truqué, a reconnu être «sous pression» après son premier match à la Coupe Rogers mercredi.

«C'est dur pour moi. Cela me met vraiment une grosse pression sur ce tournoi», a expliqué le cinquième joueur mondial, vainqueur du Finlandais Jarkko Nieminen (6-3, 7-6) pour son premier match depuis qu'une société de paris a décidé de suspendre les paiements relatifs à son match, il y a une semaine, au tournoi de Sopot (Pologne).

«D'habitude, il faut se préparer quoiqu'il se passe dans votre vie. Là, c'est dur. En plus ce tournoi est important car j'ai besoin de points pour les Masters», a-t-il ajouté, indiquant ne pas avoir encore été entendu par l'ATP qui a ouvert une enquête.

Vendredi, un site de paris en ligne, Betfair, avait décidé de suspendre les paris après son abandon sur blessure au deuxième tour à Sopot face à l'Argentin Martin Vassallo Arguello, alors que le score était de 2-6, 6-3, 2-1 en faveur de l'Argentin.

Selon la société de paris, environ 3,4 millions de livres auraient été misés avant la rencontre et durant le premier set (soit dix fois le montant total des paris en temps normal pour un match de ce type), faussant ainsi le marché.

«Je souffrais d'une fracture de fatigue déjà avant le match. Mais il n'y avait que ma femme et moi à être au courant», a ajouté le Russe qui ne s'explique pas que les paris continuaient à monter en faveur d'une victoire de son adversaire alors qu'il avait remporté la première manche.

Enfin, Davydenko a élargi la discussion en reconnaissant que le tennis, en tant que «sport individuel», est évidemment plus propice à ce genre d'affaires que «le football ou le basket, sport collectifs».

«Il se peut que ce soit un business intéressant pour certains, pour faire de l'argent facile», a conclu Davydenko, qui a déclaré ne pas avoir encore pris les services d'un avocat puisqu'il «n'y a rien d'officiel» contre lui.