MADRID (AFP) - Le joueur de tennis russe Yevgeny Kafelnikov, dont le nom a été cité dans le cadre de paris douteux révélés dimanche par le journal britannique Sunday Telegraph, a fait part de son incompréhension à l'égard de cette affaire, mardi, en marge du Masters Series de Madrid.

"Je n'ai pas d'explication. Je ne sais même pas (...) ce que font les bookmakers, cela ne m'intéresse pas", a commenté le champion russe, qui envisage d'entamer des poursuites si les rumeurs à son encontre persistent.

"Quand je suis entré dans les vestiaires hier (lundi) matin, tous les joueurs m'ont regardé comme si j'étais leur pire ennemi. Cela m'a bouleversé", a poursuivi l'ex-N.1 mondial, au bord des larmes.

Suite aux révélations du journal anglais, qui a notamment signalé que des paris très élevés avaient été enregistrés par les bookmakers sur certains matches mineurs, deux rencontres ont particulièrement fait l'objet d'une enquête du circuit professionnel ATP: un match remporté sur abandon par le Finlandais Jarkko Nieminen face à l'Espagnol Feliciano Lopez, en août dernier à Long Island (Etats-Unis), et celui gagné très facilement (6-2, 6-3) par l'Espagnol Fernando Vicente contre Kafelnikov, la semaine dernière à Lyon (France).

Dans le cas du match Kafelnikov-Vicente, les paris ont été annulés au dernier moment, alors que des sommes mirobolantes venaient d'être misées sur l'Espagnol, qui n'avait pourtant pas gagné une rencontre depuis juin.

Face aux sommes importantes misées, via l'internet, sur des outsiders et aux résultats surprenants de certains matches, les responsables de l'ATP ont signé un accord avec la société de paris britannique Betfair leur donnant accès aux identités des parieurs dans les cas jugés douteux.

Mardi, Lopez a vivement protesté, envisageant lui aussi de porter plainte. "Je proclame que cette information est totalement fausse et sans le moindre fondement, a affirmé l'Espagnol dans un communiqué. Comme vous le savez, j'ai abandonné en raison d'une blessure, dont je peux faire la preuve à n'importe quel moment."