PARIS (AFP) - L'élimination de l'Espagne et des Etats-Unis a été le fait marquant du premier tour du groupe mondial de la Coupe Davis de tennis, ce week-end.

Tenante du trophée, l'Espagne a subi le même sort que la France, en 1997, et les Etats-Unis, en 1993.

A Eindhoven, où Carlos Moya est parvenu à sauver l'honneur dans le dernier simple face aux Pays-Bas, on aura pu mesurer l'importance qu'avaient eu un public excessif et la terre battue dans la victoire de l'Espagne en finale, l'année dernière, à Barcelone.

La France, avait subi le même sort en 1997, sur le gazon de Sydney, après avoir remporté une finale mémorable contre la Suède, deux mois plus tôt, à Malmoe.

Le deuxième précédent concerne les Etats-Unis, vainqueurs de la finale en 1992 et battus par l'Australie 4-1 au premier tour, l'année suivante, à Melbourne. Dans les rangs américains faisaient alors déjà défaut Pete Sampras et Andre Agassi.

Une équipe américaine diminuée

Huit ans plus tard, l'absence de ces deux grands champions a été d'autant plus déterminante, à Bâle, que leurs successeurs tardent à se manifester. Le meilleur d'entre eux, Jan-Michael Gambill est 28e au classement technique de l'ATP et le suivant, Paul Goldstein, 77e! Michael Chang, 34e, et Todd Martin, 37e, ne pouvant plus être considérés comme des joueurs d'avenir.

Même si, sans Sampras ni Agassi, l'équipe américaine est une équipe comme les autres, il a tout de même fallu un formidable Roger Federer pour en venir à bout 3-2. Il est assez rare qu'une équipe parvienne ainsi à s'imposer avec un seul très grand joueur.

La Russie, qui en compte deux, avec Evgueni Kafelnikov et Marat Safin, a frisé l'élimination face à la Slovaquie, à Bratislava, du fait des défaites de Safin dans ses deux simples. La deuxième, face à Dominik Hrbaty, qui l'avait déjà battu, en trois sets également, en huitièmes de finale à Melbourne, quinze jours plus tôt. Pour Safin, l'année 2001 commence aussi mal que l'année 2000.

Voici un an, il ne s'était mis à surclasser tout le monde qu'à la mi-avril. Si tel était de nouveau le cas, les Suédois, qui ont eu des difficultés à battre les Tchèques 3-2, auraient bien besoin de récupérer Thomas Enqvist pour rencontrer les Russes en quarts de finale, du 6 au 8 avril.

Les deux néophytes du Groupe mondial, l'Equateur et le Maroc, ont été battus sur le même score, 4-1, respectivement par l'Australie et le Brésil. Moins sévèrement que la Belgique, la seule ayant subi un sévère 0-5, chez elle, face à la France, qui continuera donc à "faire l'ascenseur" entre le groupe mondial et le groupe I de la zone euro-africaine.

Menée 2-1 samedi, l'Allemagne a été la seule à renverser le score dimanche (3-2), face à la Roumanie.