Comme tous les autres athlètes de l'ATP et de la WTA, les joueurs de tennis canadiens Milos Raonic et Félix Auger-Aliassime sont résignés à prendre leur mal en patience avant que les circuits ne reprennent leurs activités. 

Les compatriotes et bons amis hors des terrains se sont réunis virtuellement jeudi à l'occasion d'une conversation diffusée sur Instagram Live. Discutant de choses sérieuses et moins sérieuses, les 20e et 30e joueurs au monde ont admis s'ennuyer de l'excitation ressentie en compétition.

Raonic a raconté avoir frappé un mur cette semaine lorsqu'il a constaté le temps qu'il s'écoulera entre son dernier match, disputé le 17 février, en finale à Delray Beach, et son prochain, qui pourrait, dans le plus sombre des scénarios, attendre à la toute fin de 2020.

« Entre nos derniers matchs avant Indian Wells et la reprise des activités, il y aura quoi, 14 ou 15 semaines qui se seront espacées au minimum? », a demandé Raonic.

« Je ne calcule plus en termes de semaines mais plutôt de mois! », a retorqué Auger-Aliassime.

Le vétéran a rappelé que comparativement à certaines des autres disciplines sportives les plus populaires au monde, le tennis pourrait être encore plus durement touché quant à la durée de l'interruption. Les exigences en termes de voyagement sont telles que les dirigeants du tennis auront tout un casse-tête à résoudre, que ce soit à la fin de l'été ou à l'automne.

« Le fait que le tennis soit si international et que les joueurs viennent de partout, ce sera encore plus compliqué que les autres sports, a prédit l'Ontarien de 29 ans. Les restrictions de voyagement feront que certains athlètes n'auront pas une opportunité égale de prendre part aux tournois. Ce sera une logistique très compliquée pour tout le monde d'impliqué, ça c'est certain. »

À Montréal pour la 1re fois en six mois

Confiné dans la maison familiale à Montréal depuis qu'il est revenu d'Indian Wells une fois le tournoi officiellement annulé le 8 mars, Auger-Aliassime a soutenu qu'il essayait de tirer le meilleur d'une situation désolante ces derniers temps.

« Je suis avec ma soeur (Malika). Mon père (Sam) est ici aussi. Ça faisait six mois que je n'étais pas revenu au Québec, alors c'est plaisant d'avoir des repas en famille, le genre de chose que je fais très peu durant le calendrier de tennis. J'essaie de tirer le maximum et de voir les aspects positifs malgré la période difficile. »
Pour passer le temps, le jeune prodige dit alterner entre les exercices physiques et les moments de détente.

« Je fais des sessions d'entraînement le matin après le déjeuner. J'ai mon petit programme et je fais beaucoup d'exercices pour améliorer ma force. Beaucoup de course, et j'ai un vélo à la maison aussi. Parfois mon préparateur physique vient m'aider, mais évidemment on garde nos distances. Dans l'après-midi, je suis assez relax. Je lis et je regarde la télévision. Je viens de terminer la série Money Heist sur Netflix. J'essaie de rester actif malgré tout. »

Contrairement à bon nombre de jeunes adultes de sa tranche d'âge, Auger-Aliassime a confié à Raonic ne avoir jamais eu d'intérêt particulier pour les jeux vidéo.

« Je ne suis pas un gamer. Je n'ai pas de PS4 ou d'autre console du genre. C'est plaisant des choses-là quand tu es bon, mais pour quelqu'un comme moi qui ne l'est pas, ce serait enrageant! »