PARIS - Jelena Jankovic et Ana Ivanovic joueront une demi-finale 100% serbe jeudi à Roland-Garros après leurs victoires, obtenues sur le même pointage (6-3, 6-2), face à Carla Suarez et Patty Schnyder mardi.

Outre une place en finale, la partie pourrait désigner la prochaine no 1 mondiale si jamais Svetlana Kuznetsova, placée dans l'autre partie de tableau, ne remporte pas le titre.

Une perspective qui donne encore un peu plus de piment à l'opposition très attendue entre Ivanovic, no 2 mondiale, et Jankovic (no 3), qui ambitionnent toutes deux de devenir la première Serbe à s'imposer en Grand Chelem.

"Avoir la possibilité de devenir no1 après ce tournoi me donne encore plus de motivation, a commenté Jankovic. On se rapproche de la ligne d'arrivée et je suis motivée comme jamais. Justine (Henin) est partie. L'opportunité est belle pour accomplir un des mes rêves."

"Je veux simplement bien jouer, je ne pense pas trop à la place de no 1, a estimé pour sa part Ivanovic, moins portée sur l'emphase que sa compatriote. Car si vous jouez bien, le classement suit."

Ivanovic partira avec un net avantage. Elle a déjà atteint deux finales du Grand Chelem, certes toutes perdues à Roland-Garros l'année dernière et l'Open d'Australie début janvier, alors que Jankovic, demi-finaliste à Paris en 2007, n'a encore jamais été vue à ce niveau.

Surtout, Ivanovic a gagné ses cinq dernières rencontres face à Jankovic. "C'est très difficile de lire son jeu, mais sur terre battue, qui est ma surface préférée, c'est un jeu différent", a voulu cependant positiver cette dernière, vainqueur à Rome cette année.

Des leurs deux quarts de finale de mardi, il n'y a pas grand-chose à retenir. Jankovic, opposée à la 132e mondiale, s'est surtout rassurée quant à l'état de son bras droit.

"J'ai pris un jet privé pour aller en Serbie dimanche pour voir mes médecins que je connais depuis longtemps. J'avais très mal au bras, je ne me sentais pas bien du tout. Je suis revenue hier (lundi) après-midi. Si je n'avais pas fait ça, je ne pense pas avoir été capable de jouer aujourd'hui. Ca a bien marché, je n'ai ressenti aucune douleur, je suis très soulagée", a-t-elle expliqué.

Ivanovic n'avait, elle, pas besoin de se rassurer: "On doit jouer chaque match comme si c'était le dernier du tournoi, comme si c'était une finale. C'est comme ça que j'arrive sur le court et que je joue chaque match et ça m'aide vraiment."